ALGERIE - 1954 - 1962




 

 Catégorie voyage     Pierre     Vidal-Naquet
 
  • Pourtant, en 1962, René Vautier était à la tête du centre audiovisuel d’Alger.
     
    • Il est nommé directeur du Centre audiovisuel d’Alger (1962-1965), il est aussi secrétaire général des Cinémas populaires.
       
    • Il filme les premiers jours de l'indépendance algérienne.
       
        • 1962 : Un seul acteur, le Peuple.
        • 1963 : Un peuple en marche.
        • 1965 : Le vent des Aurès et L’Aube des damnés.
        • . . . .
        • 1982 : Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre.
        • 1984 : Guerre aux images en Algérie.
           
    • Dans tous ces documentaires ou montages, aucune trace des torturés du lieutenant Le Pen.
       
    • Pourtant dans ses documentaires de propagande,
      Vautier ne manquait aucune occasion de dénigrer, sur la France et sur les Français, nous avions droit au 1 million de morts Algériens,
      à la mortalité infantile supérieur à celle de la Régence d’Alger, aux camps de centrations, aux massacres journaliers, etc., etc.…

       
      • La mortalité infantile supérieur à celle de la Régence d’Alger.

         
        • Comment, M. Vautier René, communiste notoire,
          peut-il nous expliquer que la population de l’Algérie, étant d’environ 11 millions en 1962, la mortalité infantile
          pouvait être en 1962, supérieure à celle de 1830 !!!
           
        • Dans un interview au journal de Genève, du lundi 2 Septembre 1957, Madame Germaine Tillion déclarait :
           
            « le problème de l’Algérie c’est la démographie galopante des algériens !!!! »


  • le Journal de Genève, du lundi 2 Septembre 1957.


    journal de Genève, lundi 2 Septembre 1957

     
  • Dans les interviews du cinéaste René Vautier, des années 1972, 1975, et de 1983, rien sur le lieutenant Le Pen et sur les torturés !!!
     
  • René Vautier aurait-il reçu un message Présidentiel, ou,
    simplement les deux compères Paul Teitgen et Pierre Vidal-Naquet, auraient-ils soufflé quelques noms et quelques scénarios ?

     
  • Chronologie de l’année 1984 et le début de 1985,
     
      • Articles du Canard Enchainé des 4, 11 et 18 juillet 1984.
      • Interviews par Vautier de Paul Teitgen et Pierre Vidal Naquet.
      • Vautier René, reportages sur les torturés du lieutenant Le Pen.
      • Visite à Alger de Louis-Marie Horiau pour peaufiner les témoignages.
      • Début du procès, le 18 janvier 1985, la projection du film de Vautier, est prévue pour le 21 mars 1985.
      • Visite à Alger de Lionel Duroy pour le journal Libération.
      • Le 11 février 1985, M. Poperen, membre du PS, proclamait, au nom du gouvernement et devant des millions de téléspectateurs,
        que les socialistes allaient faire sa « fête » au Front national.
      • Article de Lionel Duroy dans Libération, le 12 février 1985, premier dossier.
      • Article de Lionel Duroy dans Libération, le 20 Mars 1985, second dossier, avec la photo d'un poignard nazi, estampillé Le Pen.
      • Le 21 mars 1985, projection du film de Vautier au tribunal !!!
      • Article sur les torturés et sur le procés dans l’hebdomadaire socialiste, L’Unité, du 29 mars 1985, N° 597.

         
  • Dans l'hebdomadaire du Parti socialiste, on découvre un article sur le procès Le Pen / Canard Enchainé, de Martine Ducousset.
     
    • Après avoir fustigé Jean-Marie Le Pen et le Front National, Martine Ducousset, nous présente les preuves et les témoins.
       
    • Pas un mot sur René Vautier.
      Elle ne dit pas, si elle a assisté à la projection du montage de l’illustre colonialiste et menteur,
      mais à la lecture de l’article, on peut déduire qu’elle n’a pas assisté à la projection.
       
    • En voici de courts extraits :
       
        • Articles du canard enchainé des 4, 11 et 18 Juillet 1984, elle précise :
           
            « Articles fondés essentiellement sur deux documents :   Le livre « La Pacification »,
              et, un rapport établi le 1° Avril 1957 par le commissaire Gille, sur les tortures d'un Algérien Abdenour Yahiaou.

              Roger Fressoz n'avait d'ailleurs rien caché du but poursuivi,
              le leader du Front National était devenu depuis les élections européennes de juin 1984, un homme politique important ....

              Le journaliste du Canard Enchainé, Louis-Marie Horeau a retrouvé plusieurs témoins qui lui ont raconté, « la villa des roses » .

              Des témoins, retrouvés plus tard par Libération, et, qui ont expliqués dans les colonnes du journal les tortures du lieutenant Le Pen.

              Après les témoins de Le Pen, suivent les témoins du Canard :
             
              Les Algériens, Korichi Ramdane, Lakdari Khalifa, Mohamed Louli, Abdenour Yahaoui...


              Un peu bafouilleurs, un peu perdus,
              Ils se contredisent, ne confirment pas toujours les propos qu'ils ont tenu au canard et à Libération.

             Le couac de taille, c'est Abdenour Yahaoui,
              qui affirme à la barre : n'avoir jamais rencontré le commissaire Gille, pourtant auteur du rapport. »


             
    • L'article se termine par l'étude et l'analyse du jugement.


  • Manchette du journal Libération du 12 Février 1985.


    manchette journal Libération 12 février 1985 Le Pen

     
  • Dans tous ses récits, dans tous ces témoignages, personne n'a cité,
    le cinéaste communiste René Vautier, pourtant, c'est bien lui qui a réalisé les premières interviews, des torturés du lieutenant Le Pen,
    et fourni au Canard et à Libération, le témoignage du poignard, fin 1984 !!!
     
  • Car, sans le report du visionnage du documentaire,
    au 30 mars, on aurait vu le poignard, le 18 janvier 1985, bien avant les articles de Lionel Duroy du 15 février 1985.
     
  • Dans le cadre d’une soirée sur la torture en Algérie, le mardi 10 juillet 2001, René Vautier est interrogé par Antoine de Baecque, il précisait :
      « Certains (les témoignages), sont intégrés dans des films, Peuple en marche, L'Aube des damnés, A propos de l'autre détail,.....
        J'ai pu montrer ces témoignages, lors d'une séance du procès intenté par Le Pen au Canard enchainé, puis, au journal Libération en 1985. »

       
  • C’est donc bien Vautier,
    qui est l’auteur du fameux poignard, estampillé Le Pen, repris en 2002, lors des élections, par la journaliste du Monde, Florence Beaugé.

     
  • Mais revenons au procès du Canard.
     
    • Dans le montage de Vautier, nous avons les témoignages de Paul Teitgen, Pierre Vidal Naquet, Rouchaï, Louli, Moulay et Barhiz.
       
    • Mme Doucette, nous parle de Korichi Ramdane, Lakdari Khalifa, Mohamed Louli, Abdenour Yahaoui.
       
    • Les témoins :
       
      • Abdenour Yahaoui
         
        • C’est le fabuleux rapport du commissaire Gille.

          Je trouve très étrange,
          que personne ne cite le témoignage de Paul Teitgen, lors du procès, Le Pen contre le Canard, il déclarait sous serment :
           
            « Je voyais tous les rapports des commissaires, les faits reprochés au Canard sont connus de tout le monde,
            ils sont exacts et rapportés exactement, les rapports m'ont été remis personnellement par le commissaire Gille. »

           
        • Maitre Wagner l’avocat de Le Pen, répète la dernier phrase de Paul Teitgen et l'interroge sur ses souvenirs, de ce fabuleux rapport.
           
            « Les rapports m'ont été remis personnellement par le commissaire Gille »...

            Poussé dans ses retranchements par Maitre Wagne, Paul Teitgen, exaspéré, finira par crier, créant un malaise:
             
              « Les détails, je m'en fous! »


  • Hebdomadaire socialiste, L’Unité, du 29 mars 1985, N° 597.

    hebdomadaire socialiste Unité mars 1985. Le Pen

     
      • Rouchaï
         
        • C’est le premier torturé officiel du lieutenant Le Pen, il apparait dans le livre « La Pacification » de Hafid Keramane, en 1960,
          qui reproduit un tract du FLN du 10 Juin 1957, il est cité sous le nom de Dahman.
           
        • On le retrouvera en 1984, dans le montage de Vautier.
           
            A la demande de maitre Wagner, le script de l’interview de Rouchaï, lui sera communiqué, mais une fois le jugement terminé.
             
        • Puis, le 20 octobre 1984, dans une déclaration qui sera versée aux débats dans l'affaire du Canard Enchaîné.
           
        • Enfin, le 12 février 1985, dans Libération, et le 14 février 1985 dans l'Evénement.
           
        • Il ne témoignera dans aucun des procès.

           
      • Mohamed Louli
         
        • Illustre inconnu, avant que n’arrive la caméra de l’illusionniste, René Vautier, son témoignage est ahurissant, je suis étonné que
          le juge n’est relevé aucune anomalie.
           
        • Pas un seul instant ce témoignage n’a été mis en doute !

           
      • Moulay et Barhiz
         
        • Pas de trace de Moulay et Barhiz et du fameux poignard, mais étrangement ces deux témoins seront au procès du journal Libération.
           
        • Pourtant, un poignard, c’est une preuve matérielle, même si on est en droit de se poser la question suivante :
           
            Comment peut-on perdre un poignard mythique
            avec mon fourreau, mais sans le ceinturon dont il est solidaire, et sans le pistolet qui y est accroché ?
             
        • Dans un de ses très nombreuses interviews, Moulay dira que le Canard Enchainé a refusé son témoignage au procès.
           
        • On peut le comprendre, car dans son témoignage, Mohamed Moulay parle d’assassinat de son père par le lieutenant Le Pen,
          mort sous la torture, puis criblé de balles.
           
        • Peut-être que le Canard estimait que le coup du poignard était un trop gros !!!

           
      • Korichi Ramdane, et Lakdari Khalifa
         
        • Inconnus au bataillon !!!


    Cherki Ali Rouchaï   dit   Dahman, dans un extrait du documentaire de René Vautier.


    Cherki Ali Rouchaï 1984  Le Pen

     
      • Epilogue sur Vautier.
         
          • René Vautier, lors de sa présence à Alger de 1962 à 1966, sera,
            comme nous le narre si bien, Madame Hassiba Benyelles, ex. Madame Zenadi, dont le mari était ambassadeur de l’Algérie,
            son invité particulier, de juillet 1962 à Novembre 1965, au 94 avenue Georges Clemenceau, à El-Biar,     chercher l’erreur !!!