ALGERIE - 1954 - 1962




 

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Echo d'Alger Samedi 30 Mars 1957.

médecins de garde 30 ars 1957 Le Penmédecins de garde 30 ars 1957 Le Pen

 
  • Les diverses références cités dans ce rapport de l’officier de police René Tordoir.
     
    • Rapport 748 C 13/1 du 5 Février 1957, dont les exemplaires,
      2 et 3 ont été adressés à la Sureté nationale en Algérie et les exemplaires 4 et 5 ont été adressés à L'IGAME d’Alger.
       
    • Le procès-verbal n° 636 D du 22 Mars 1957 par le commissaire des gardiens de la paix.
       
  • On sait que Le Pen est « une grande gueule », et qu'il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, c'était aussi le cas à Alger.
     
    • Prenons le rapport N° 748 C 13/1 du 5 Février 1957, le plus important des deux,
      l'officier Tordoir, nous précise que les exemplaires 2 et 3 ont été adressés à la directeur de la Sureté Nationale et les exemplaires 4 et 5 à l'IGAME d'Alger.
       
    • Présenté ainsi, ce rapport semble être à charge contre le Lieutenant Le Pen, alors qu'en est-il exactement.
       
        Note :
         
          J’ai volontairement remplacé le nom du commissaire par un X,
          son nom ne présente aucune avancée, dans cette histoire de rapport Gille ou Tordoir.

         
      • Le 4 Février 1957, suite à une information, le lieutenant Le Pen et sa patrouille de parachutistes, accompagnés par l'officier de police X,
        se rendent chez un suspect, qui sera d'ailleurs arrêté par l'officier de police.
         
      • A son domicile, il y a une autre personne, qui n'avait rien à y faire, conformément au dispositif de Massu, on devait également appréhendée
        cette personne, même si elle était innocente.
         
      • C’est ce qui provoqua l'incident entre l'officier de police X et le lieutenant Le Pen, Le Pen menaça l'officier X de transmettre,
        au Ministre Lacoste, un rapport sur cette arrestation.
         
      • L'épisode s'est déroulé au domicile du suspect, qui effectivement fut arrêté par le commissaire,
        mais, le commissaire n'arrête pas un cousin du suspect, présent par hasard lors de la perquisition.

        Le lieutenant Le Pen demanda l'arrestation pour interrogation du cousin du suspect, ce que le commissaire refusa.
         
    • Et, le lendemain, le lieutenant Le Pen alla s'en plaindre au commissariat central,
      et, demanda la tête du commissaire X., ce qui fit bien entendu, l'objet du rapport 748 C 13/1 du 5 février 1957.
       
    • Cela ne devait pas faire plaisir à la police, mais les ordres étaient qu'il fallait arrêter tout le monde pour vérification, et empêcher ainsi,
      la diffusion de l'arrestation du suspect, il faut se replonger dans le contexte de ce début d'année 1957, où les attentats journaliers épuisaient la population,
      il est bon de se souvenir, que la sécurité nationale, n'avait pas pris de bon cœur, le rapt par les parachutistes, des fichiers de la police.
      Ce qui permit d'ailleurs, aux parachutistes d'avoir rapidement des succès !!!!
       
    • On peut dire que Le Pen est une grande gueule, qu'il ne portait pas la police dans son cœur, mais on n'est pas obligé de falsifier un rapport
      pour parler de torture, et d'y inclure la villa à la mode d'Alger, c'est à dire la villa Sésini.
       
    • C'est sans doute, des âmes charitables, du gente Teitgen,
      qui transmettront à Pierre Chaulet et Mohamed Yazid à Tunis, les informations sur Le Pen, pour rédiger le fameux tract, de juin 1957 :
       
        Les activités d'un parlementaire français


Pierre Chaulet et Mohamed Yazid à Tunis en 1958.

Pierre Chaulet et Mohamed Yazid  à Tunis en 1958 Le Pen