ALGERIE - 1954 - 1962




 

 Catégorie voyage     Le   général   de   Bollardière,     le   chevalier   blanc.

 
  • Quelques pages plus loin, nous avons l'extraordinaire histoire du Sergent Mauré.
     
  • Elle commence ainsi :
     
        « Le camion arabe avait profité de l'instant d'inattention pour démarrer et s'enfuir, six fusils de chasse se déchargeaient dans sa direction.
          Mais il était déjà trop loin, il filait vers Keddara.

          Qu'est-ce qui se passe ?, cria aux territoriaux le sergent qui était dans le véhicule de l'armée, à côté du chauffeur.

          Au milieu des hurlements des territoriaux, déchaînés, continuant à tirer vers le camion en fuite, le sergent Mauré, qui apercevait
          un corps sur le trottoir, ne comprenait absolument rien.
          Il descendit du camion, très ému, fonça sur l'adjoint de Prato qui était le plus proche :

          — Alors quoi, qu'est-ce qui se passe ?
          — Vous voyez bien, Il y a les salopards qui ont encore descendu un gars. »

         
  • Puis, le narrateur de l'Express,
    nous décrit l'état d'âme du sergent Mauré, et son envie irrésistible, d'avoir « un coup » à raconter au mess aux autres rappelés.

     
  • Suit, une incroyable poursuite en camion de nuit, là, je laisse Jean-Jacques Servan-Schreiber, nous raconter la fin :
     
        « La manœuvre fut, bien entendu, exécutée sans accros.

          A Huit heures cinq,
          le camion de la mine de l'Arbatache était dans le fossé, le long de la route, les cinq manœuvres criblés de balles, morts sur le coup.

          Mauré était plein de reconnaissance envers Dieu que tout se soit si bien passé et que ses hommes, rappelés comme lui,
          aient pu faire leur travail de soldats sans qu'aucun d'eux, ait été tué ou blessé. »

         
  • Dans la période d’Août 1956 à Janvier 1957,
    il n'y a eu aucun camion de la mine de l'Arbatache, mitraillé, pour la bonne et unique raison, c'est qu'il n'y avait pas de mine à l'Arbatache,
    ou plutôt à Maréchal-Foch, car le nom du village de l'Arbatache était l'ancien nom de ce village avant le 2 février 1930.
     
  • Cette partie de la Mitidja était plutôt agricole, vignes, coton, tabac, arbres fruitiers, oliviers.


  • Décret attribuantle le nom de Maréchal-Foch à la commune de L'Arbatache   le 2 Février 1930.

    Maréchal-Foch changement de nom 1930  Menteurs

     


    Jean-Louis Servan-Schreiber lisant un extrait de Vérité-Liberté de juillet 1962.

    Jean-Louis Servan-Schreiber présentant le fameux rapport Gille en 1984

     
  • Je terminerai avec les articles de l’Express et le livre par la partie concernant Marcus, car là,
    on peut sans se tromper mettre une date, Novembre 1956, après l'opération sur Suez, et la nomination officielle, à l'Arba du colonel Antoine Argoud.
     
  • Dans un des articles de l'Express de JJ.SS., nous avons un passage sur le 3e RCA et son colonel Antoine Argoud, surnommé Marcus.
     
    • L’article commence par ce titre : La Trahison calculée et meurtrière.
       
          « Marcus, à la recherche des déserteurs, qui avaient emporté deux F.M. de sa compagnie, roulait vers Tablat.
            Le véhicule de tête dépassait une première banquette de DRS et arrivait à la hauteur de la seconde, quand l'assassinat collectif
            à bout portant qu'est toute embuscade bien armée et bien montée, avait commencé. »

           
      • Puis, suit un invraisemblable récit, où les hommes de Marcus sont terrorisés et n'obéissent plus à leur chef, Marcus se jette sur le FM de la jeep,
        pour mettre en fuite les assaillants.
         
      • Bilan 20 morts et surtout, un passage extraordinaire sur l'adjoint de Marcus, très grièvement blessé aux jambes lors de cet embuscade.
          Voici le passage :
         
            « Fils d'une famille misérable de la casbah de Philippeville, sous-officier de l'armée française sorti du rang,
              convaincu par l'homme qu'il adorait, le commandant Marcus, de se joindre à lui dans l'aventure de la vraie nomadisation
              chez les Musulmans avec des Musulmans, séparé de ses deux frères passés au maquis, déchiré à ses heures par le doute,
              mais sûr finalement de servir dans une tentative sincère une juste cause... ».

             
        • Il s'agissait du lieutenant Haouch Bousquine, bien entendu inconnu au 3e RCA.

           
  • Comme de coutume, dans tous les mensonges, il y quelque part un petit bout de vérité.
     
    • Que nous disent les JMO du 3e RCA :
       
      • Le camp de base de ce régiment était à l'Arba, mais il faisait partie des réserves générales, donc pas sous les ordres du Chevalier Blanc.
         
      • Le 21 Mai 1956, embuscade au nord de M'Sila, à Beni Ilmane, deux jeep attaquées par les rebelles.
          • Deux tués, le capitaine Yves De Roquefeuil Montpeyroux et, le sous-lieutenant Bertrand Anne Gérard d'Ussel.
             
          • Bertrand d'Ussel était énarque.
            Le directeur des stages de l'ENA, Jean Racine se déplace à Sétif, pour s'informer sur les circonstances de la mort de Bertrand,
            et, surtout voir comment l'autre futur énarque du régiment, tenait le coup.
             
      • Les quatre pelotons étaient commandés par le capitaine Desse, adjoint du colonel Antoine Argoud.
         
          • Chefs des escadrons :
            • Lieutenant De Premorel, Aspirant Guyot, Maréchal de logis chef Ferrand, Sous-lieutenant Philippe Rouvillois, le futur Enarque.
               
      • Il n'y avait aucun Musulman dans ce régiment en 1956.

         
      • Le 24 juin 1956, le 3e escadron du 3e RCA entreprit d'encercler des petits groupes de mechtas, puis de les fouiller.
         
        • Le sous-lieutenant Rouvillois, colt à la main, se présente à l'entrée, il est abattu par un coup de carabine Statti.
           
        • C'est son chauffeur de Jeep, le chasseur Castel, qui le tira à l'écart derrière un muret, pendant que le combat s'engageait.
           
        • Les EBR ouvrent le feu.
           
        • Le futur énarque sera opéré à Khenchela, il sera sauvé.
           
    • Il n'y aura pas d’autres morts pour cette année 1956.


  • Paris : Deux ouvriers Messalistes tués sur un pont. 1956.

    Deux ouvrier MNA tués sur un pont à Paris 1956 Menteurs FLN

     


    Mars 1957   Arrestation Omar Melouane par le 3e R.C.P.

    Mars 1957 arrestation tueur du FLN  par le 3e R.C.P de Bigeard  Menteurs