ALGERIE - 1954 - 1962




 

 Catégorie voyage     Histoire   du   buraliste   de   la   rue   d’Isly.

 
  • Chaouch Mohand,   ou même,   Mostefa-Chaouche Mohamed.

     
  • L' histoire du buraliste de la rue d’Isly, ou, Le Mythe de la villa des sources à Birkadem, PC des Ultras du C.R.F..

     
    • Tout commence avec la bataille d'Alger, nom très pompeux donné par les journalistes, à ce travail de police réalisé avec succès,
      contre les tueurs du F.L.N, par la 10° Division de Parachutistes du général Massu.
       


  • Le débit de tabacs du 45 rue d'Isly à Alger.

    Le débit de tabacs du 45 rue d'Isly Alger 1950.


     
  • Je pensais,
    • Quand j'ai écrit les pages sur la fameuse Villa des Roses,
      sise au 74 boulevard Gallieni, à El-Biar, que cette référence, au buraliste de la rue d’Isly, concernait le député Jean Marie Le Pen.
       
    • C'était une erreur, mais je n'avais recherche que les informations concernant cette villa des roses à El-Biar.
       
    • C'est lors de mes recherches sur
      le commissaire Jacques Delarrue, concernant le Rapide N° 12, Strasbourg-Paris, que j'ai recherché, cette fois-ci, le buraliste de la rue d'Isly.

       
  • Rendons à César, ce qui appartient à César   :
     
      • Il n'y a jamais eu dans la rue d'Isly, ou dans les alentours,
        un buraliste, un libraire, ou un préposé au PTT, dénommé Chaouch Mohand, ou même, Mostefa-Chaouche Mohamed,
        comme le précise, la déclaration de naissance parut dans le Bulletin de la ville d'Alger, en date du 20 mars 1914.
         
        • Le bulletin nous indique, qu'il est né, rue des Muriers à Belcourt, et qu'il avait une jumelle, dénommée Baya !!!!!.
          Il ne nous indique pas son jour de naissance, mais une plage comprise entre le 1 et le 15 mars 1914.
           
        • Sur l'état civil de la ville d'Alger,
          on retrouve les actes de naissances masqués par la République Algérienne démocratique et populaire, pour les naissances musulmanes,
          ils correspondent à la date du 7 Mars 1914, et, il nous aurait été très facile, de démontrer que Chaouche Mohamed, n’était pas mort
          en décembre 1956, mais bien plus tard.
           
  • Le seul et unique buraliste
    de la rue d'Isly, se situé au 45, c'était le magasin de Sport, Chasse, Effets militaires, et Tabacs, appartenant à MM. Aravit et Perez.

     
  • Pourtant, la justice française, le 3 mars 1957, déférés devant le parquet, Vingt-deux Ultras, antiterroriste d'Alger, pour des motifs suivants :
     
        • Impression et distribution de tracts,
        • impression et utilisation de cartes de polices,
        • enlèvement, séquestration et sévices ayant entrainé la mort d'homme,
        • etc...
           
  • Les arrestations ont commencé, suite à l'affaire du bazooka.
     
    • Le 20 février 1957, M. Jean Taousson, correspondant particulier de Paris-Presse L'Intransigeant à Alger, nous informait que :
       
        « Six jeunes européens,
          membres du Comité de renaissance Française ont été arrêtés pour impression et distribution de tracts antigouvernementaux. »

         
      • Note :
         
          Il est bon de signaler, que le 22 février 1957, la DST et les parachutistes découvraient
          rue de Chartres, dans la cave d'un hôtel, un centre de tortures, pour les musulmans pro-français qui avaient été enlevés par le FLN.


           
    • Le 5 mars 1957, Paris-presse et le Monde nous distillent quelques autres nouvelles :
       
          « C'est des enquêteurs venus de Paris, qui ont découvert la petite organisation, qui se compose de vingt-deux noms.
            Un des membres, Pierre Delbays avait acheté une villa isolée aux Sources, près de Birmandreïs, pour servir de PC. »

           
      • Puis suivait la liste des Vingt-Deux.
         
          Artero, Baron, Bernier, Calle, Crespin, de Graff, Delbays, Domenech, Giner, Imbert, Loratou, Martel, Mathey,
          Mescurio, Orthis, Piveteau, Rizza, Simon, Tatessault, Vigier, Vinciguerra, Watin.

           
    • Le 6 Mars 1957.
       
      • Nouveau scoop, le journaliste nous informe, que Dix-huit des Vingt-deux ont été inculpés par le juge Montaone.
         
        • Il titrait :   Le Comité « Résistance Française » avait son tribunal secret.
           
        • il écrivait :
           
          • Ils ont été inculpés à divers titres de :
             
                • usurpation de fonctions,
                • association de malfaiteurs,
                • tentative d'homicide,
                • tentative d'enlèvement du docteur Aouchiche, membre notoire du FLN, actuellement en fuite,
                • de séquestration arbitraires,
                • d'arrestation illégale,
                • de détention d'armes et de munitions de guerre.
                   

              « Rizza, Kovacs et son épouse, Loratou, Vigier, Calle, De Graaf, Troncy, et Della Monica ont été plus spécialement inculpés
                d'homicide volontaire sur la personne du nommé Chaouch Mohand, buraliste rue d'Isly, enlevé le 16 décembre 1956.

                M. Vinciguerra, Imbert, Giner, Baron ont été relâchés.

                Ils avaient enlevé Chaouch un matin alors qu'il procédait à l'ouverture de son magasin.....

                Kovacs, membre important de l'ORAF, qui venait de fusionner avec le CRF, serait alors intervenu.
                Kovacs était accompagné de sa femme.

                Pour faire parler Chaouch, il lui aurait plongé la tête dans une cuvette d'eau et le prisonnier n'aurait pas résisté à ce traitement....
               

            Le tribunal secret du C.R.F.
             
              Le tribunal du CRF chargé de juger les terroristes du FLN,
              se tenait dans la villa « Les Sources » achetée spécialement pour le tribunal secret, à Birkadem.»


               
          • Note :
             
            • René Kovacs et son épouse, née Marie-Jeanne Réus,
              Robert Scire, Joseph Orthiz, Jean-Claude Pérez, Juillet, Sans, Geoffroy, Descamps, Troncy, Della Monica, Philippe Castille,
              et enfin Ange Salicetti ont été arrêtés le 31 janvier 1957, dans l'affaire du bazooka.

               
    • Oui, nous sommes bien, le Mercredi 6 Mars 1957, jour des Cendres.

       
        • M. Jean Taousson, nous donne tous les détails qui seront usités pendant 60 ans par la bande de Pieds Nickelés, spécialistes du copier/colle.
           
        • Mais dans cet article, du 6 Mars 1957, en plus du dessin humoristique sur la cellule VIP de Ben Bella, et sa secrétaire particulière,
          Jean Taousson ajoutait :
           
            « A Alger, les européens pensent que certaines personnes ont intérêt à découvrir au maximum cette affaire de contre-terrorisme.
              Ils ne s'expliquent pas autrement, qu'on accorde plus d'importance à la disparition de Chaouch, dont les activités nationales,
              n'étaient plus à prouver, qu'aux méfaits renouvelés des terroristes du FLN. »

             
  • Comment cela est-il possible.


  • Paris Presse du 6 Mars 1957.

    Paris Presse 6 Mars 1957 Ultras/OAS Alger 1956.


     
  • Certes,
     
      • Le Café de La belle étoile, situé 35 rue d’Isly, était géré par le père de l'ultra, M. Robert Scire.
         
      • Le tabac du 45 de la même rue était un haut de rencontre des ultras.
         
      • C'est bien Jo Rizza, Philippe Castille, Michel Féchoz, Georges Calle, Robert Scire, Giner Josué, Victor Soldini, qui ont décidé
        de l'attentat de la rue de Thèbes, du 10 Août 1956, et de deux autres attentats qu'ils ont revendiqués tout au long de leur vie.
         
      • Bien entendu, aucune trace de ce meurtre dans le procès du bazooka.

         
    • Mais aucun d'eux, ne prend à sa charge,
      l'histoire du buraliste de la rue d'Isly, celle du docteur Aouchiche, et encore moins l’affaire de la villa des Sources à Birkadem.
       
    • Joseph Rizza écrit dans un document racontant les débuts des Ultras :
       
          « J'ai été arrêté le 9 février 1957 avec Sauveur Loratou, Georges Calle, Georges Watin dit «la boiteuse»,
            pour un tract contre Robert Lacoste, ministre résidant, qui contenait en outre cette phrase :
           
            « Sauvez-vous vite, imposteur, avant qu'il ne soit trop tard. »
             
        • Puis, On nous a accusé de l'assassinat du buraliste Chaouche, enlevé le 16.12.1956, nous avons été incarcérés à tort pour cette histoire. »

           
  • Pourtant Jacques Delarue, prétend avoir participé à l'enquête et aux arrestations.
      • Il écrira dans son livre :
         
          « Watin contacta alors deux membres du groupe des TA, Sauveur Loratou et Joseph Rizza qui acceptèrent de kidnapper le buraliste. »
           
      • Il déclarera devant la commission de l’assemblée, le 16 mars 1982, sur les Barbouzes :
         
          « J’ai passé deux semaines à Alger, en février 1957, c’est-à-dire avant l’OAS, mais il y avait les prémices :
            l’affaire de la villa des Sources, les séquelles de l’affaire du bazooka.
            C’est l’objet du début de mon livre …. »

           
      • Je passerai sur les autres « interventions » de M. Delarue sur cette affaire de la villa des Sources.

         
  • Je ne m'attarderai pas sur les récits de l'enlèvement et de l'assassinat du buraliste, par les Ultras,
    je crois en avoir lu, au moins, dix complément différents, les des autres, et, de bien entendu avec des acteurs eux aussi différents.
     
    • Dans ces récits, M. Chaouche est mort noyé, sous la torture, d'une crise cardiaque, etc.
       
    • Même le grand prophète de la guerre d’Algérie, Benjamin Stora, associé avec Renaud de Rochebrune écrivaient :
       
        « Les contre-terroristes, toujours avec le soutien des policiers,
          et de plus en plus de certains militaires, continuent leurs opérations provocatrices et souvent meurtrières à Alger.
          Comme celle qui aboutit à la mort par noyade sous la torture de Mustapha Chaouch, un buraliste musulman de la rue d’Isly enlevé par
          les ultras disposant d’une carte tricolore qui le soupçonnaient –à tort de surcroit ! –d’être un responsable qu’on pourra faire parler. »


         
  • Pour les sceptiques, ou bien les adorateurs des dates du 19 mars 1962, ou du 17 octobre 1961,
    je conseille la consultation de la côte 91 5Q 133, aux Archives Nationales d'Outre-mer.
     
    • Cette côte contient entre autres, des dossiers sur la situation du terrorisme et des moyens d'action en Novembre et décembre 1956,
      pour tout le département d'Alger, dossiers constitués sur la demande du préfet en date du 11 décembre 1956, en vue d'informer
      le ministre des Affaires étrangères Christian Pineau, pour la session de l'ONU de février 1957.
       
      • L'archiviste en chef, précise :
         
        • Dossiers rassemblant des informations et renseignements de 1955 et 1956, sur les arrondissements d'Alger, Aumale, Médéa etc.
        • Dossiers constitués à la demande du préfet en décembre 1956 :
          • Dossiers du département d'Alger :
            • Tableaux des attentats contre les personnes, enlèvements et destruction de biens en Novembre et Décembre 1956.
               
  • Donc, normalement, on aurait dû retrouver le fameux Chaouche, buraliste de son état.
     
      • Il n'y a pas, il n'y a jamais eu de buraliste enlevé par les Ultras, dans ces dossiers.
         
      • Ces dossiers sont consultables uniquement à Aix en Provence.
         
  • Quelle est la réalité de cette histoire.
     
    • Oui, Il y avait bien un dénommé Chaouch Mohamed, membre du FLN, arrêté.   Mais, c'était en 1955.
       
    • C'était l'affaire du « Complot des saboteurs de Pâques », comme le titré pompeusement M. Jean Taousson, dans Paris-Presse, le 11 Avril 1955.
       
        • Une cellule composée de quatre membres avait programmé une série d'attentat à l'explosif pendant les fêtes de Paques de 1955.
           
        • L'arrestation de Chaouch Mohamed, le vendredi 30 Mars 1955, avait permis l'arrestation du reste de la bande, composée
          de Zimri Ali, Semouchi Lounes, Benouared Hocine, ils ont été incarcérés et condamnés.
           
        • Le chef de bande étant Semouchi Lounes.

           
  • Alors, pourquoi parler du buraliste de la rue d'Isly, et du mois de décembre.
     
      • C'est bien en décembre 1956,
        plus exactement le 16 et le 18, que dans ses aveux, M. Kovacs, situe ses rendez-vous avec les comploteurs de Paris.
         
        • Dans sa déclaration au commissaire Jean Builles, il précisait :
           
              « Effectivement, quelques jours plus tard,
                à la suite d'un rapide déplacement, il fut de retour à Alger, pour y voir M. Arrighi en provenance de Paris.
                Le même jour, arrivait du Maroc, M. Griotteray qui accompagnait le général Cogny.
                C'était le 16 décembre 1956.…… »

               
      • Les membres de l'ORAF étaient très imbriqués avec ceux du CRF.
         
      • C'est bien rue d'Isly qu'a eu lieu l'attentat contre Salan.

         
  • Alors pourquoi parler de Mohand, le chaouch, de la villa des sources, de Birmandreïs, puis de Birkadem !!!
     
      • Oui, en ce début de mois de février 1957, à Alger,
        quelques jours avant la deuxième vague d'arrestations d'Ultras, plus exactement, le 5 février 1957, a vu de nombreuses arrestations.
         
      • La DST et les parachutistes du général Massu, arrêtent en deux temps, un réseau FLN.
         
      • Notre correspondant Jean Taousson, sous-titré :   Remous au barreau.
         
        • Il écrivait :
           
              « En arrêtant Ousmer Mohand, inspecteur de la DST,
                inspecteur félon qui, de la surveillance du territoire organisait des cellules terroristes..... »

               
          • Dans cet article, un encadré comprenait le titre suivant :   Le FLN encaissait ses impôts aux Contribution directes !
             
            • Oui, parmi les arrestations de ce réseau, il y avait un « buraliste » receveur aux impôts.
               
  • On peut dire que Le Ministre Lacoste avait là, tous les arguments pour garder au frais les ultras pendant quelques mois.
     
        Mohand, comme le Chaouch. Les Sources à Birmandreis, etc .


         
  • En 2016, deux Algériens, dont l'archiviste du Bastion 23, titré :
     
      « Ce cadavre, parmi tant d'autres qui hante la France coloniale. »
       
    • Ils nous expliquaient :
       
        « que le chahid Mustapha-Chaouch, avait été enlevé par la main rouge, qu'il tenait un tabac-journaux au 35 de la rue d'Isly,
          qu'il avait fait l'objet dans l'Echo d'Alger du 7 janvier d'un avis de recherche avec photo !!!!
          Que l'enregistrement de sa disparition porté le numéro : 22.273.
         
  • On n'est pas à une connerie près.


  • Arrestation Chaouche Mohamed Avril 1955..

    Paris-Presse 14 Avril 1955 - Arrestation Chaouche Mohamed Alger Janvier 1955.


     
  • Regardons maintenant, la tentative d'enlèvement d'un docteur musulman.
     
    • Certes, il y avait bien un Aouchiche Mohand, Vieux militant de l'Etoile nord-africaine et du PPA, mais il n'était pas docteur.
       
    • Par contre, le docteur Aouchiche Mohamed existe bien.   C’était un brillant ophtalmologiste.
       
      • Diplômé en 1944 à Marseille,
        ancien interne de l'Hôpital de Marseille, ex chef de clinique, ayant eu pendant quelques années un cabinet, au 5 rue de Tanger à Alger.
         
      • On le retrouve au Journal Officiel du 22 Août 1945, comme médecin auxiliaire.
         
      • Puis, en 1956, 1957, 1958, à Paris, où, il passe son agrégation en octobre 1958, en 1959, il est à Dakar, jusqu'en Septembre 1962.

         
  • Il nous reste, Le tribunal secret du CRF, qui se tenait dans la villa « Les Sources » achetée spécialement pour le tribunal secret, à Birkadem.
     
    • Cette histoire de villa à Birkadem, je l’avais déjà trouvé, dans l’affaire de la fameuse villa dite « des roses » à El-Biar.
       
    • Je vois déjà, les Pieds Nickelés,
      Commémorateurs de la date du 17 Octobre 1961, spécialistes du copier/coller, sauter comme des cabris, en lisant la suite de ce paragraphe.

       
    • Un peu d’Histoire :
       
      • Le 10 octobre 1956.
         
        • Une explosion se produit dans la villa « des roses » au 4 de la rue Jonnart à El-Biar. Bilan 1 mort : Kouache Rachid, et une arrestation.
        • La DST découvre des bombes identiques à celles du Milk Bar, et de la Cafétéria.
        • Elle arrête un visiteur qui apportait à la villa du ravitaillement et des piles électriques.
           
      • Le 15 octobre 1956.
         
        • La DST arrête tout le réseau bombes du PCA.
           
          • Suite à l’arrestation de M. Azzouz Ben Saddock, la DST découvre par hasard, le laboratoire de bombes du PCA, dans une villa à Birkadem.
          • Elle arrête tout le réseau bombe du PCA composé de :
            • Harbib Georgio, Daniel Timsit, Georges Smadja, Aouissi Larbi, Hadjali Ali, et Oussedik Boualem chargé de la liaison PCA/FLN.
               
          • M. Azzouz Ben Saddock, le chef du réseau, confirmera la livraison de bombe du PCA à Kouache pour le Milk Bar, La Cafeteria,
            et les deux autres bombes dont une n’a pas explosée.

             
    • Et, OUI, Saddock habitait Birkadem.
       


  • Jugement du réseau bombes du P.C.A. Mars 1957.

    Paris-Presse  jugement réseau bombes PCA Mars 1957.


     
  • Le correspondant à Alger, M. Jean Taousson, nous précisait :
     
    • Que le 5 Mars 1957, M. Pierre Delbays avait acheté une villa isolée aux Sources, près de Birmandreïs, pour servir de PC.
       
    • Et, le 6 Mars 1957, que le tribunal du CRF chargé de juger,
      les terroristes du FLN, se tenait dans la villa « Les Sources » achetée spécialement pour le tribunal secret, à Birkadem.

       
  • Bizarre,     Vous avez dit bizarre.
     
      • En une journée la villa s’est déplacée de plus de 3 kilomètres.
         
        • Il y a bien un quartier des Sources à Birmandreis, mais pas à Birkadem, hors Ben Saddock Azzouz, avait deux villas à Birkadem.
           
    • Et c’est ainsi que l’affaire de la villa des sources commencera.

       
  • Dans son livre, Les rebelles Algériens, de Janvier 1958, Serge Bromberger, nous parle uniquement des deux villas,
    celle de Ben Saddock Azzouz à Birkadem, et celle de Yacef Saadi, à El-Biar. Pas un mot sur les Ultras du CRF ou de l’ORAF.
     
  • Pourtant en 1957, dans la revue L'ESPRIT, Avril 1957, Paul Thibaud, nous donne
    une autre version, sans doute, le début du Mythe de l'affaire de la villa des Sources, repris par jacques Delarrue, quelques années plus tard.
    • Il écrivait :
       
        « Les organisations contre-terroristes du C.R.F. et de l'O.R.A.F.
          qui torturèrent des musulmans dans la sinistres villa des sources à Birmandreïs, et qui firent exploser des bombes
          dans les rues d'Alger pour que la responsabilité en incombe au FLN..... »

         
    • Ces textes parus en 1957, feront l'objet d'un livre publié en juillet 1958, par M. Albert-Paul Lentin, sous le titre :
       
          L'Algérie des colonels, journal d'un témoin.

           
  • Disons simplement que le Ministre Résidant, M. Robert Lacoste, voulait mettre les Ultras du CRF à l'ombre.
     
    • Il semblerait qu'il a plutôt réussi.
    • Il le confirmera le 14 mai 1957, en accusant, le Doyen M. Peyrega de faux témoignage et en déclarant :
       
        « On me reproche de ne pas mener la lutte sur deux fronts?
          Oublie-t-on que des « Ultras » ont été emprisonnés. »

         
    • Ils le seront jusqu'au 12 juin 1957, sauf pour ceux impliqués dans l'affaire du bazooka.
       
    • Ils ne seront pas jugés, durant les années, 1957 à 1960.

       
  • En octobre 1958, jugement de l'affaire du bazooka, René kovacs est condanné à mort par contumace, il s'était enfui en Espagne.
     
  • En Janvier 1961, les auteurs de l'attentat au bazooka,
    sont de nouveau devant les juge du tribunal militaire de Lyon, mais cette fois, pour des actes antérieurs allant du 23 mai 1956, au 9 novembre 1956.
    • Seuls sont « présents », Troncy, Gaffori et Della-Monica, trois des six conjurés, Kovacs, Castille et Féchoz sont en fuites ...
       
    • Le principal fait, est l'attentat de la rue de Thébes,
      qui fera 15 morts et 14 bléssés, pour le reste, c'est des destructions de locaux de l'UGTA ou de sympatisants FLN.
       
  • Aucune trace de la villa des Sources ou de Chaouche Mohand !!!!!


  • Alger Janvier 1957.

    Echo Alger Janvier 1957.