# Fatima Bedar.
- Cet article, ou plutôt ce tract de la CFTC, nous donne un avant-gout sur le Mythe des morts de 17 octobre 1961.
- Le premier Novembre 1961, Jean-Paul Sartre et le PSU,
accompagnés par U.N.E.F, «défilent à Paris» , porte de Clichy, pour affirmer leur solidarité avec le peuple algérien.
- La manifestation regroupera 1.500 personnes, chiffre donnait par la presse.
- Le PSU et surtout son secrétaire général aurait dû publier la liste des policiers victimes du FLN, et celles des autres victimes civiles.
- En 2022, le grand historien de l'institut du monde arabe,
j'ai nommé M. Tremor Quemeneur, nous expliquera que les intellectuels se sont mobilisés contre la guerre d'Algérie.
- Il cite :
Jean-Paul Sartre, Gisèle Halimi, Germaine Tillion, Vidal-Naquet et consort.
- Il aurait dû y ajouté le secrétaire général du PSU, M. Edouard Dupreux, qui déclarera lors de cette réunion à la Porte de Clichy.
« La prolongation du conflit comporte des risques terribles.
De nouveaux massacres peuvent rendre à jamais infranchissable un fossé qui s'est
creusé.....
Des dizaines et des dizaines d'Algériens ont été frappés à mort, avec la lâche complicité des plus hautes autorités..... »
- Eh, oui, déjà en novembre 1961, les socialistes nous parlaient de « massacre d’Etat ».
Article de Presse du 2 novembre 1961

Liste des attentats visant des policiers du 1 Septembre 1961 au 14 octobre 1961, surtout dans le département de la Seine.
- Mois de Septembre.
- le 03 :
- Dans un autobus de la ligne 61, devant le mur du père Lachaise, un tueur du FLN a abattu, l'officier de police principal Maurice Havard,
âgé de 51 ans, du commissariat de la Roquette, un autre voyageur a été atteint par les balles du tueur, il s’agit d'un jeune étudiant de 21 ans,
qui décédera plus tard.
- Vers 19h à Nanterre, six membres du FLN attaquent la gendarmerie, un gendarme est grièvement blessé.
Les gendarmes ripostent, un agresseur abattu et un arrêté.
- le 04 :
- La préfecture de police, après le nouvel attentat commis contre un brigadier de police et un gendarme, annonce que les Algériens pris après
un attentat et ne pouvant justifier d'une activité professionnelle, seront reconduits en Algérie.
- le 05 :
- M. Daniel Nollet est tué, rue de la Louisiane, dans le quartier de la Chapelle, il avait deux frères gardiens de la paix.
Le FLN visait les deux autres frères.
- A Lille, l'officier de police Pierre Dernolis est tombé dans un guet-apens, se rendant à pied à son bureau, il croise un algérien,
il continue sa route,
des coups de feu claquent, M. Saïd Lounès venait de tirer sur le policier, bien que très grièvement blessé,
M. Demolis sort son arme, et fait feu sur l'agresseur qu'il atteint de deux balles dont l’une dans la tête.
Le policier décèdera pendant son transfert à l'hôpital.
- A Bezons, un brigadier du commissariat de police de Bezons, dont la préfecture refuse de donner le nom, se présentait au café-tabac,
rue Gabriel Péri, pour acheter un paquet de tabac, il n'a pas le temps d'entré que claquent six coups de 9 mm, tiraient par un Nord-Africain.
Ayant raté sa cible, il pris la fuite.
- A Pantin, vers 23 heures une patrouille de polices auxiliaires est attaquée, rue Saint-Marguerite.
Un Harki est tué, un des agresseurs est tué, un autre arrêté.
- Le soir, des contrôles de police sont effectués à Paris et dans les banlieues, 643 suspects sont conduit à Vincennes, pour vérifications.
Quelques jours plus tard, 64 seront reconduits vers l’Algérie, dans le bled de naissance.
- Le 08.
- La préfecture indique que pour des raisons de sécurité, elle ne donne plus les noms des agents de police victimes d'attentats.
-
Paris rue de Grenoble, un algérien blesse un agent à coup de couteau, le police abat l'agresseur.
- Le 10:
-
Vers 14 heures, à Bagneux une voiture de police chargée d'une mission de vérification d'identité, est accueillie par un feu nourris d'armes de poing.
Les policiers ripostent, ils découvriront des traces de sang, mais le ou les blessés ont disparu.
- A 16h à Paris, des agents des forces de police auxiliaires, sont attaqués à la mitraillette, deux sont grièvement blessés.
Deux des auteurs du guet-apens sont arrêtés.
Une voiture criblée de balles et d'éclats de grenade prend feu....
Article du 23 Septembre 1961.
- Le 13 :
- Porte de la Chapelle, à 10h 30.
En plein carrefour, à l'angle de la rue Marx-Dormoy et de la rue de la Chapelle, quatre membres du FLN, tirent sur des policiers.
Une fillette de 12 ans est blessée par balle, ainsi qu'un passant.
Les tueurs prennent la fuite poursuivis par les policiers, le quartier est bouclé.
Les quatre membres du FLN seront arrêtés, mais ils auront fait deux autres victimes, un boucher et cafetier blessés lors des arrestations.
- Bizarre, vou avez dit Bizarre.
- Je pourrais donner, jour par jour, la listes des attentats du FLN, elle est très très longue.
- Les intellectuelles, Sartre, Vidal-Naquet, Halimi, Tillion et compagnie, n'ont pas manifesté pour tous ces victimes du FLN,
ils ont manifesté leur attachement au peuple algériens, comme le précise l'article du 2 nombre 1961, qui nous donne la liste
des intellectuels ayant participés à cette manifestation, et nous rapporte le discours du secrétaire général du PSU, M. Edouard Dupreux.
- On avance toujours le nombre de policiers abattus par le FLN, jamais celui des forces de police auxiliaires, et encore moins,
les victimes collatérales de ces attentats.
- Ces victimes n’auront jamais, un square, une rue ou une plaque à leur nom.
- Eh, oui, elles n’ont pas été victimes de la méchante police du préfet Papon.
- Et surtout, on ne parle jamais, de ces policiers victimes du FLN, handicapés à vie,
tel le cas de M. Raulet Georges, portant le numéro 80798, au parquet de la Seine, dont l'affaire sera classée sans suite, et qui finira ses jours
dans un fauteur roulant, malgré l'enquête qui mettait en avant, la dénonciation de ce policier, par le boucher Arabe, voisin de M. Raulet.
C'est lui qui a indiqué aux tueurs, leur future victime, faute de preuve, l'affaire fut classée sans suite.
- Dans la déclaration de la fédération du FLN de France : Pourquoi les attentats ?
- Nous retrouvons ce passage :
« Les faits dénoncés ici sont des crimes.
La qualité policière de leurs auteurs n’est pas une excuse absolutoire …
Sur chaque assassinat de nos militants, nous constituons un dossier…..
Après quoi, seuls sont châtiés, et seuls le seront, les policiers reconnus coupables. »
- A en croire cette déclaration, le FLN de France, menait des enquêtes…
- La réalité historique est un peu plus simpliste.
- Chaque attentat contre un policier faisait l’objet d’une enquête approfondie menait par la Brigade des Agressions et Violences.
- Oui, quelques policiers de cette BAV, sont tombés sous les coups des tueurs du FLN.
- Mais, pas après une enquête du FLN, mais tout simplement, parce qu’il y avait au sein cette BAV, un traitre.
- C’est lui, qui transmettait,
des photos, des adresses, les habitudes des policiers qui tomberont sous les coups des 11,43 du groupe de choc du FLN.
- Les assassinats de civils innocents, sosies de policiers, mettront la puce à l’oreille du chef de cette BAV.
- Malheureusement, le traite prendra le chemin de Tunis, quelques jours avant,
que des preuves irréfutable ne l’accable de trahison. Il s’agissait de Mohamed Bouyahia, un des interprètes de la BAV.
- La petite histoire nous raconte, qu'il fut nommé commissaire, pour services rendus, mais, la France grande et généreuse,
subviendra jusqu' en Juillet 1962, aux besoins de la femme et des enfants abandonnés par le traitre Mohamed Bouyahia.
Article du 29 Septembre 1961.
- Revenons à Fatima Bedar.
- Comment, M. Levine Michel,
ce grand historien des droit de l'homme, a eu connaissance du drame de la petite Fatima, alors qu'il n'existe
aucune trace dans les journaux, sauf dans celui du journal local de Saint-Denis, dont j'ai publié le passage dans la première page.
- Qui dit, Droits de l'Homme, dit, Droit des Emigrés.
- C'est par le truchement du Fond d'Actions Sociales,
le F.A.S., que notre grand historien découvrira, le suicide de la petit Fatima Bedar, disparue le 16 octobre 1961.
- Le dossier de police spécifie, que son père Hocine Bedar, déclarera, le 18 octobre 1961,
que sa fille Fatima avait quitté son cours d'apprentissage, au 19, rue des Boucheries, à Saint-Denis, le 16 octobre 1961,
vers 18 heures, et qu'elle n'était pas rentrée chez ses parents le soir.
- On la retrouvera le 31 octobre 1961, dans le canal Saint-Denis, à l'écluse N° 7.
- Eh OUI, Le F.A.S. était ainsi avisé de tout décès de musulmans survenu en France.
- Il était également informé :
- Des droits ouverts du fait de l'activité de salarié,
- Des conditions du décès,
- Des éléments constitutifs du patrimoine mobilier.
- C'étaient les dossiers des successions musulmanes.
- L'ensemble des dossiers de successions musulmanes a été versé à la Cité Interministérielle des Archives, en 1971.
- Chaque dossier, lors de sa constitution recevait un numéro d'ordre à l'intérieur de l'année en cours.
- Le classement n'est donc pas alphabétique, mais numérique, d'année en année.
- Voici quelques chiffres sur ces dossiers.
- Nombre de décès d'Algériens en France :
934 en 1955, 1099 en 1956, 1722 en 1957, 1580 en 1958, 1312 en 1959, 1276 en 1960, 1632 en 1961,
et 1266 pour les six premiers mois de 1962.
- Je vous laisse méditer sur ces morts.
- Oui, il y a bien un dossier au nom de Fatima Bedar dans les archives du FAS, pour l'année 1961.
- Oui, il y a bien un dossier au nom de Fatimar Bedar à l'I.M.L.
- Oui, il y a bien un dossier ouvert le 18 octobre 1961, par son père, M. Hocine Bedar, au commissariat de Saint-Denis.
- Dans son livre, Michel Levine écrivait page 292, cette épitaphe :
- MARDI 31 OCTOBRE 1961
Le cadavre de Fatima Bedard, née le 5 août 1946 à Bougie, militante du F.L.N. disparue de son domicile,
8, rue de Saint-Ouen à Stains ( Seine ), depuis le 16 octobre au soir, est repêchée dans le canal de Saint-Denis.
- Il commettra une légère erreur en écrivant, Bedard avec un D de plus.
- Encore un scoop, d'un membre de la ligue des droits de l'homme !!!!
- Le mythe était marche, il n'attendait plus que le bouffon Jean-Luc Einaudi.
- Il arrivera en 2001, avec son second livre,
Octobre 1961, un massacre à Paris, dans lequel, il nous parlent des centaines d'algériens tués par la police de Papon.
- Mais apothéose de ce livre, c'est l'assassinat de la jeune Fatima Bédar, par la police de Papon.
- Enfin, en 2009, dans son troisième livre,
Scènes de la guerre d'Algérie en France, automne 1961, ils nous décrit la mise à mort de Fatima Bédar, par les CRS, à 5 heure précise,
en présense de trois copines de Fatima Bedar!!!!
Journal Libération du 28 Octobre 1961 Page deux.