A la date du 27 décembre 1955, il nous narre l'histoire de l'école et du moulin :
« Le P.C. de notre compagnie s'installe dans l'ancienne école. Cette école, toute neuve (deux an au plus), a été démontée par les fellagas, et non détruite......
Quand le X..R.I., est arrivé, il a scié le reste des chevrons, D'ailleurs cette unité a une triste réputation, elle a pillé et saccagé nombre de mechtas. Non, loin de l'école, elle a démoli un moulin, tout neuf qu'un arabe venait d'acheté 400.000 francs et dont, il n'avait pas totalement acquitté le paiement..... »
On peut noter, dans ce court paragraphe, comment ces traites du Comité de résistance spirituelle flattent les fellagas et dénigrent l’armée française.
Commençons par les petits mensonges :
Le X RI, c'est le 51e R.I., effectivement il était à El-Milia, depuis le mois Août 1955.
Ce régiment n'a pu détruire un moulin, car Il n'y a jamais eu le moindre moulin dans ce massif de Collo. L'unique tout petit moulin, était à Collo, Il appartenait à M. Léttéri qui dirigeait une usine de pipe en souche de bruyère.  
Pour l'école, c'est la même chose, le 51e RI ne pouvait détruire une école qui n’existait pas en décembre 1955, les premières écoles dans les bleds reculés seront construites fin 1956, début 1957.
Une des photos prise par Stanislas Hutin (Vidéo 2007).
Allons directement au plus gros des mensonges.
Il commence à la date du 26 Janvier 1956.
« Un gosse de quatorze ans est prisonnier à la cuisine depuis deux jours. Un groupe en patrouille l'a soi-disant surpris s'enfuyant pour prévenir des fellagas, il était avec d'autres bergers, dès qu'il a aperçu les soldats, il s'est enfui vers un bois d'où sont sortis quelques types. Les soldats ont tirés, la mitraillette qui visait le gosse s'est enrayée, on a réussi à le saisir, ainsi qu'un vieux qui semblait fuir aussi. »
28 janvier 1956.
« Les hurlements de cochon, qu'on égorge entendus hier soir vers 9 heures venaient bien du gosse. On l'a passé à la magnéto ....... »
Puis, suit le détail des tortures, mais, il faut relever la phrase suivante :
« Il a fallu que je prenne sur moi pour aller le photographier, ce sera une photo à montrer en France. C'est pourquoi je l'ai fait. ..... »
Donc, si je sais lire, Stanislas Hutin a fait une photo du gosse, qui a été torturé toute la nuit.
Dans cette version de 1957, le torturé n'a pas de nom.
Je passerai sur les autres tortures, qui abondent dans le collier/coller de Vidal-Naquet..
Le menteur Stanislas Hutin quelques secondes avant avant le gros mensonge.
C'est en 2002, que le miracle, réalisé par les communistes, les anticolonialistes, les traites à la patrie, et les apôtres du Comité de résistance spirituelle, apparaitra pour la première fois dans le film d’André Cazut , « Pacification en Algérie », dans la première partie intitulée, le sale boulot .
Prenons le temps de lister tous les auteurs de cette œuvre anti- armée Française.
Le réalisateur : André Cazut, déserteur de l'armée française, qui n'a jamais mis les pieds Algérie.
Le producteur : Patrice Barrat, le fils des falsificateurs Robert et Denise Barrat, producteur du film par sa société Article Z.
Un des financiers : Le Trésor Public, par le Fonds d'Action et de Soutien pour l'Intégration et la Lutte contre les Discriminations (FASILD).
Dans la liste des films subventionnés par FASILD, nous avons les films :
« Algériennes », avec les témoignages bidons des femmes torturées à la villa Sessini, dont une violée par Massu et Bigeard.
« Le passé est mort », sur les massacres et tortures pratiqués par les SAS, Sections Administratives Spéciales.
Dans cette première partie du film, « Pacification en Algérie » , André Cazut nous montre la photo du torturé prise d'après le récit de Stanislas, le matin du 28 janvier 1956.
C'était la première fois que cette photo était publiée.
Avant de découvrir l'origine de cette photo, on peut sans être un grand photographe, s'apercevoir qu'elle n'est pas de la même qualité technique et artistique, que les deux photos de Stanislas, publiées publiées dans ces deux pages sur le menteur.
En 1974, Gazut André, déserteur de l'armée français, qui, je le rappelle n'a jamais combattu en Algérie, mais c'est réfugié en Suisse, réalise un film : Un Destin, général de Bollardière, le fameux chevalier blanc, comme dirait Coluche, celui qui lave plus blanc que blanc.
Nous lui consacrerons bientôt une page pour dénoncé ce mythe de la torture, et présenter la réalité de ces cinq mois de commandement en Algérie, dans le secteur Est de l'Atlas Blidèen, avant de se retrouver sous les ordres du général Massu, le 7 Janvier 1957 et, surtout subir la désapprobation du secrétaire aux armées, Max Lejeune en février 1957, qui interrompant le discours de Bollardière, sur l'application des directives gouvernementales, lui demanda :
« combien d'exactions la semaine dernière dans votre secteur. »
C’est seulement après cette désapprobation, qu’il rédigera sa fameuse circulaire du 18 Février 1957, avant d’adresser au général Salan, le 7 mars 1957, sa demande pour d’être relevé de ses responsabilités.
Note : Max Lejeune :
Secrétaire d'Etat aux forces armées du 24 novembre 1947 au 7 février 1950, du 12 juillet 1950 au 11 août 1951, et du 1er février 1956 au 13 juin 1957.
Ministre du Sahara du 13 juin 1957 au 14 mai 1958
Dans ce documentaire, pour permettre au chevalier blanc, le général Jacques Pâris de la Bollardière, de laver plus blanc que blanc,
et, plus tard, pour glorifier les raisons de sa désertion de l’armée française, M. André Cazut utilisera indirectement, deux photos,
du reporter Jean-Philippe Charbonnier, prises en Kabylie, en novembre 1956, dans une unité de chasseurs Alpins, pour créer quatre scènes de torture, dans son reportage pour l’émission Destins : Général de la Bollardière, diffusée par la Télévision Suisse Romande, (TSR), le lundi 24 Mars 1975, à 20h20, et présentée par M. Claude Torracinta, en présence du général de la Bollardière.
Un de ces plans, sera utilisé dans « Pacification en Algérie ».
Mais, nous y reviendrons plus en détails.
Une des quatre scènes de torture dans le reportage pour la RTS.
Chronologie de ce mythe sur la torture par l'armée française qu'un garçon de 14 ans.
En 2002 :
Réédition du carnet d bord du R.P. Stanislas Hutin.
Titre : Journal de bord. Algérie Novembre 1955 – Mars 1956 / Stanislas Hutin, suivit d’un entretien de l’auteur avec Sybille Chapeu.
Préface de Vidal-Naquet. Editeur : Toulouse : Maison de la recherche, Université de Toulouse-le-Mirail.
Sur la couverture figure une patrouille française sur une piste du bled.
Pas de photo de Boutoute, vous avez dit bizarre comme c’est bizarre.
En 2003 :
Le déserteur Gazut, réalise donc, le documentaire « Pacification en Algérie ».
Ce documentaire commence par une séquence de torture sur un homme pendu par les pieds et les mains, les visages des tortionnaires ayant été cachés, cette petite séquence avait été extraite d'un autre film.
Première apparition de la photo du Torturé du 28 janvier 1956.
En 2006 :
Une vidéo sans aucun doute réalisée par un algérien, intitulée : « Les Auschwitz de la France en Algérie », dénonce les massacres et les tortures. Elle est exclusivement composée d'extrait de films, d'actualités d'époques, de photos et images choisies. On retrouve la même séquence de torture, et elle nous présente entre autres le menteur Benoist Rey, et de bien entendu, Stanislas Hutin et sa fameuse photo du torturé du 28 janvier 1956.
En 2010 :
Livre de Benjamin Stora et Tramor Quemeneur : « Algérie 1954-1962 », Lettre carnets et récit des français et des algériens dans la guerre, parut aux éditions Les Arènes, en octobre 2010.
Dans ce livre, Benjamin Stora et Tramor Quemeneur, nous présentaient des photos, des extraits du journal de bord de Stanislas Hutin inédits.
Parmi les textes, il y a une description d'une nouvelle méthode de torture utilisée par l’armée française. En 1957, Stanislas nous parlait de la gégène, mais là dans ce livre, il nous décrit un nouveau supplice.
Et, de bien entendu, la photo du torturé sur la première page du livre..
Pour Stanislas Hutin, c'est la canonisation, « sa photo », en couverture de l'empereur de la guerre d'Algérie, Benjamin Stora et de son vassal Tremor Quemeneur.
Nous reviendrons sur ce livre à la fin de la chronologie du mythe.
En 2011.
Nouvelle vidéo intitulée, « L'Algérie de Stanislas Hutin », crée en avril 2011.
Le menteur Stanislas Hutin, nous expliquera qu'il vient de découvrir, « sa photo », qui a été utilisée par Benjamin Stora et Tramor Quemeneur pour la couverture du livre Algérie 1954-1962.
Dans cette vidéo, nous avons droit à toute la panoplie, un portrait de Stanislas, une image de son journal de bord, l'image de sa page sur la description de la nouvelle méthode de torture, et enfin une photo en couleur du torturé.
Enfin, le dernier acte, faisant référence au livre de Benjamin Stora, il écrivait :
« Au matin, il est horrifié, le supplicié est l'élève Boutoute, âgé de 14 ans. »
Puis suit la photo de Boutoute en N/B, celle du film de Gazut André.
Photo du premier livre de Stora et Quemeneur.
En 2013.
Le film « Retour en Algérie », le documentaire du breton Emmanuel Audrain, où il recherche Boutoute.
En Septembre 2013, les Pieds Nickelés, des 4ACG, organise un retour en Algérie, Stanislas en fait partie.
Je ne citerai que les lieux visités pour tenter, enfin de mettre un point sur une carte.
Extrait du compte rendu du voyage :
« Arrivée à Constantine, Stanislas demande à la guide de lui trouver un chauffeur pour aller dans la région d'El-Milia, à Demna di Kouider, lieu de son séjour militaire en 1955.
Allah est avec lui, car le propriétaire de l'hôtel est d'origine d'El-Milia, et qui plus est du douar M'Chatt dont fait partie Demna. Incroyable coïncidence.
Le lendemain, départ pour El-Milia et Demna, en compagnie de Daniel et d'Emmanuel Audrin. Ils traversent les gorges de Grarem, passe El-Milia et arrive à Demna. »
Dans ce récit, nous avons le nom officiel du torturé : Saïd dit Abderrahmane Boutout.
Aucun trace de Demna di Kouider, mais pas contre le douar M'Chatt est connu.
Il porte le nom de la tribu M'Chat, qui lors de la création administrative du douar, le 3 février 1869, comprenait 2.485 habitants, pour une superficie de 5.376 hectares. Il a même fait l’objet de pétitions, dans les J.O. officiels de 1954 et 1955.
Il se situe à 17 km d'El-Milia, au bord de la route nationale N43, en direction de Djidjelli, au pied du mont El-Djennah, qui culmine à 701 mètres, qui était le PC de Bruno, pendant le dernier trimestre de 1955.
Pétition J.O. du 4 Mai 1954 : M. Mouat Ahmed, du douar M'Chatt, commune mixte d'El-Milia demande des allocations familiales.
Pétition N° 262 J.O. du 25/10/1955 : M. Anik Rabah Ben Amar, ancien combattant, douar M'Chatt pose sa candidature pour le poste d'emploi réservé de cafetier Maure.
Dans cet extraordinaire récit, le Menteur Stanislas Hutin, nous précise qu’il a eu du mal à retrouver Boutout, car ce nom est très rependu à El-Milia.
Une des photos prise par Stanislas Hutin (Vidéo 2007).