Le douar M'Chatt, nous même directement pour cette courte période aux chasseurs alpins, d'ailleurs dans son carnet de bord, à la date du 9 Décembre 1955, il nous parle d'une compagnie de chasseurs.
Le récit du sergent d'active, M. Munot Jean est très instructif, voilà ce qu'il nous dit :
« En décembre 1955, j'étais au 17e BCP, nous étions dans le secteur d'El-Milia. Il était commandé par le commandant De Tressan, qui sera nommé Lieutenant-colonel, le 26 décembre 1955 à El-Milia.
Histoire du 17e BCP, commence en Juin 1954, avec la création du 17e BCP, composé par les 11e, 22e, et 25e BCA. , direction l'Allemagne. Le 12 Août 1954, le 17e BCP embarque sur le Président Cazalet, direction Bône. Le 19 Août 1954, il crapahute dans le secteur de Khenchela, et du Chelia, à 2328m. …..
Le 10 novembre 1955, le 17e BCP s'implante dans le secteur d'El-Milia, où se trouve déjà le 3e RCP du colonel Bigeard, dont le PC se trouve sur la cote 701. Le PC du 17e BCP se trouve à El-Milia, nous avions des compagnies implantées dans les Beni-Fergen, le M'Chatt, la 1er à Tenfdour, la 2e au marché d'Asfora, les 3e et 4e à ouest de Catinat. »
Le menteur Stanislas Hutin, était-il rattaché au 17e BCP.
Photo du second livre de Stora et Quemeneur prise sur le compte Twitter de Benjamin Stora. Photo référencée : boutoute.jpg
Peu importe, c'est bien le 17e BCP qui était aux dates indiquées dans le journal de bord de Stanislas, dans le douar de M'Chatt.
Avec le nom du douar, il est facile de recherche, si une école toute neuve, comme le précise Stanislas existée aux dates indiquées.
Les archives administratives nous indiquent que les premières constructions d'écoles dans ce secteur datent du début janvier 1957.
En 1955, il y avait dans les douars, des « écoles », mais c'était des écoles coraniques, les rapports de gendarmeries précisent, que dans certains douars des écoles avaient été ouvertes sans autorisation.
Archives Nationales Outre-mer, commune mixte, puis sous-préfecture d'El-Milia, 1863-1962 .
FR ANOM 9351-91, sous série 93105 50-53 culte musulman 1950-1960.
Malheureusement ce mythe du gamin torturé, devient au fil des jours, une vérité historique, les trois prophètes de la guerre d’Algérie, j'ai nommé Benjamin Stora, Raphaëlle Branche, Sylvie Thenault, et aujourd'hui, leurs apôtres, cautionnent, sans aucune vérification, tous les récits du menteur Stanislas.
Aucun des prophètes ne lui a demandé son livret militaire, c'est vraiment très étrange.
Pourtant, en 1982, un groupe de professeurs d’histoire, avait émis le souhait, qu’il serait judicieux de vérifier avec les JMO, et les dossiers des régiments, les récits de Stanislas Hutin, de Jacques Pucheu, et de certains autres style Benoist Rey, mais il n’y a pas eu de suite à cette demande.
Pour l'historienne Raphaëlle Branche, cela ne fait aucun doute, voici d'ailleurs la copie de son article.
Copie de l'article de Raphaëlle Branche, sur le torturé Boutoute.
L’historien Benjamin Stora cautionne de bien entendu, cette histoire.
Dans le livre, Algérie 1954-1962, lettres, carnets et récits.
MM. Benjamin Stora, et Tramor Quemeneur n’ont aucun doute sur l’authenticité de son carnet de bord, ils publient la photo, d'une page du carnet de bord, de Stanislas Hutin, décrivant la torture, est-ce une preuve de complicité !!!!
Je ne récuse pas l'ensemble du livre Algérie 1954-1962 mais, je critiquerais, et j'accuserais les auteurs pour les parties concernant les sévices, les tortures et les massacres.
Livre Partie IV Chapitre 3 : La pratique de la torture.
Dans ce chapitre, nous avons plusieurs témoignages ou images symbolisant la torture ou les massacres.
Exécution sommaire :
Nous avons l'éternelle séquence, des images, extraites d’un film d’actualités, enregistré le 22 août 1955, au cours des représailles qui ont frappé les habitants d’Aïn-Abid, un petit village proche de Constantine.
Cette séquence est présentée dans toutes les vidéos sur la torture et les massacres,
sans jamais donner les moindres précisions, qui me semblent indispensable, pour expliquer ce geste.
Le livre nous présente sur une page, quatre images, sur l'exécution d'un algérien, par un militaire.
La légende de cette page avec ces quatre photos, est la suivante :
Une exécution sommaire. Certains soldats conduisent les prisonniers de guerre ou simples suspects pour effectuer une « corvée de bois ». Ils leur tirent dessus après avoir fait semblant de leur rendre la liberté.
Bien entendu, M. Benjamin Stora oublie de parler du massacre de toute la famille de ce militaire. Il oublie également, de dire que sous la tente des deux algériens abattus par ce militaire, il y avait des effets appartenant à la famille massacrée, il ne les a pas tués par hasard.
Puis, suivent quatre pages du menteur Stanislas Hutin.
Deux sur la torture du jeune Boutout, le 26 Janvier 1956, avec prise de photo, c'est ce qu'il nous a dit, et, le 29 janvier1956, la torture du jeune Ali, où, il n'a pas pris de photo.
La page suivante, concerne une lettre à ses frères datée du 26 décembre, dont le titre est :
Notre principal boulot est de rechercher les fusils de chasses.
La quatrième page, la plus importante, est une photo du carnet de bord, de Stanislas. Hutin.
Sur cette photo, on voit le dessin du matériel de torture, un carcan, comme indiqué dans le livre de Vidal-Naquet, qui aurait servi pour torturer Salah, le 29 janvier 1956.
Pour Benjamin Stora et Tramor Quemeneur, c'est la preuve que la torture a été pratiquée par l'armée française, sur un gamin de 14 ans.
Alors, arrêtons-nous un instant sur cette photo.
Extrat du livre de Benjamin Stora Algérie 1954-1962.
On peut dire, qu'elle est composée de quatre paragraphes, dont le dernier est daté.
Dans le premier, nous avons le dessin de l'appareil de torture, et il nous parle de la torture de Salah.
Le second paragraphe commence par : « Tous les soirs, un groupe sort en embuscade....»
Le troisième, nous parle d'un prisonnier à El-Khemis, qui aurait mangé sa langue pour ne pas parler.
Le quatrième paragraphe, nous indique que nous somme le 4.2.56, et commence par : « Temps de chien....»
Je m'étonne que nos deux grands historiens, spécialistes de la guerre d'Algérie, n’aient pas vérifié, avec le livre paru en 1957, et réédité en 2004, la véracité de
ce nouveau cahier de bord.
On peut admettre, que pour les besoins du livre : Les crimes de l'Armée Française, le faussaire Vidal-Naquet est supprimé quelques phrases ou paragraphes du carnet de bord de notre menteur Stanislas.
Mais, comment expliquer, que dans le livre de 1957, et, dans la copie de 2004, nous ayons à la suite du paragraphe sur le prisonnier d' El-Khemis, qui aurait mangé sa langue pour ne pas parler, un premier paragraphe, nous parlant des nuits de garde, (page 47 et 48 du livre de Vidal-Naquet), et un second paragraphe daté du 1 février 1956, parlant des exactions et des pillages du 51e RI. (Page 48), qui ne figurent pas sur la photo du cahier de bord.
Vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre.
Quelques pages plus loin, nous avons un chapitre sur la nuit noire du 17 octobre 1961, avec les éternelles photos du mort sur le mur et du blessé de la rue des Pâquerette, du faussaire Elie Kagan, réalisées le 18 octobre 1961, dans un passage longeant la voie ferrée, à 2,5 km des lieux de la fusillade, qui a eu lieu, rue de Stalingrad, à Nanterre-ville, en présence de journalistes communistes, et où, on dénombra deux morts et 6 blessés.
Je passerai sur le chiffre d'une centaine de tués, sans doute jetés dans la Seine.
Je vais donc poser, mon éternelle question, que j'ai déjà posé à M. Benjamin Stora Benjamin, qui de bien entendu, ne répond jamais, et supprime les messages :
« Comment en 1961, un corps pouvait-il passé un barrage-éclusé, à aiguilles, donc les aiguilles culminées à deux mètres au-dessus du niveau de la Seine, et dont l'espacement entre deux aiguilles ne pouvait dépasser 7 centimes. »
Nous reviendrons sur ce livre dans l'épilogue.
C'est dans un livre de Jean Charles Jauffret, « La guerre d'Algérie, Les combattants français et leur mémoire. », parut en Janvier 2016, que j'ai trouvé l'information qui m'a parmi de mettre un nom de régiment, et surtout un numéro de bataillon.
Dans l'avant-propos de son livre, M. Jauffret, nous expliquait qu'il avait enquêté auprès de mille appelés ou rappelés, ce qui représentait 1% du contingent en Algérie.
Bon, le pourcentage est faux, c'est 0,1%, si on ne compte que les appelés ou rappelés, c'est un détail.
Mais, il nous précisait, qu'il a demandé les livrets militaire aux témoins, et qu’il validerait tous les témoignages, en vérifiant avec les JMO des régiments ou bataillons concernés.
En réalité, il ne l'a pas fait, car, il y a des menteurs dans son livre.
Mais là, on comprend pourquoi, les témoignages de Stanislas Hutin, sont complètement différents de ceux figurant dans le livre de Benjamin Stora.
Nous retrouvons notre Menteur, dans le chapitre Sinistrose au camp de Rivesaltes. :
« Nous devons êtres 900 maintenus, tous de la coloniales formant le IIIe bataillon d'un régiment infanterie coloniale… »
Je passerai sur les scènes, du réfectoire, où un ancien sergent-chef revenu d'Indochine, est ridiculisé par les rappelés, et celle du camp de révoltés, incontrôlables, dont on ne trouve aucune, ni dans les journaux, ni dans un autre témoignage.
Mais cela n'est pas bien grave, car nous avons une date et un bataillon d'un RIC.
Je n'ai pas eu besoin de rechercher dans tous les régiments d'infanterie coloniale, les deux régiments dont le troisième bataillon est arrivé en Algérie, après la mi-novembre sont le 2° RIC et le 24° RIC.
JMO du 2e RIC :
Le 16/11/1955 : Recréation à Brest, du 2e RIC à trois bataillons.
Le 06/12/1955, départ pour l'Algérie du III/2e RIC.
Le troisième bataillon du 2e RIC, sera une unité combattante du 5 Janvier 1956 au 30 novembre 1958.
Il sera stationné à Constantine, et, à Djidjelli, c'est une unité de réserve générale.
Que nous raconte un ancien du 2e RIC.
« Je me suis réengagé le 6 janvier 1956, au 2e RIC, II bataillon à Nantes. Le régiment avait une compagnie à Brest, qui était la compagnie de « remise en forme », physique et morale. C'est à Brest, au camp Colonel Fonferier, qu'a été formé un bataillon du 2eRIC, le troisième, et envoyé en Algérie le 6 décembre 1955. »
JMO du 24e RIC :
Le troisième bataillon arrive en Algérie, le 26 novembre 1955.
En décembre 1955, les trois bataillons sont dans le sud Constantinois, vers Biskra.
C’est à la date du 12 décembre 1955, que le III/24° RIC sera dans la liste des unités combattantes.
La photo du torturé prise d'après le récit de Stanislas Hutin, le matin du 28 janvier 1956.
Donc, le carnet de bord, du menteur Stanislas, qui commence le 22 Novembre 1955, c'est du bidon, comme les opérations de ratissage des 7 et 8 décembre.
Revenons au livre de Jean Charles Jauffret.
Au chapitre VI, La Pacification fait rage, dans le sous chapitre, à la magnéto, on parle de la gégène.
Je recherche l'article de notre ami Stanislas, sur la torture du jeune Boutout. Rien.
Pas de Boutout torturé toute une nuit, à la gégène.
Pas de jeune Ali, torturé lui aussi.
Pas d'outillage de torture comme cité dans la page du live de Benjamin Stora.
Pas de carcan, et encore moins de torture, du dénommé Salah, qui aurait eu les pieds gelées...
Bizarre ou avez dit bizarre, comme c'est bizarre.
Dans ce livre Jean-Charles Jauffert, aurait dû également vérifier la réalité de certains textes, c'est hallucinant, le nombre de bobards que peuvent raconter certains appelés ou rappelés,
c'est toujours les mêmes, moins d’une dizaine, que l'on retrouve dans tous les livres ou émissions de télé.
Epilogue :
Je terminerai avec ce livre Algérie 1954-1962, par la couverture du livre.
Il parait que c'est la photo du supplicié du 28 janvier 1956, dénommé Boutout, prise par le menteur Stanislas Hutin, et, recopier par les deux grands historiens de la guerre d'Algérie Raphaëlle Branche, et l’indétrônable Benjamin Stora.
Cette photo mise en première page, par l’illustre Benjamin Stora, et son apôtre Tramor Quemeneur, est en passe de devenir, une vérité historique, le symbole de la torture à la gégène de l’armée française.
Une simple photo prise par un reporter d’une revue, qui devient en changeant simplement la légende, l’image des tortures de l’Armée Française.
Pourtant, il suffirait d’un seul journaliste honnête, qui passerait quelques heures pour rétablir la vérité, mais cela, est impossible, car depuis 63 ans, ces mêmes journalistes, nous racontent que Salem-Alleg a été torturé par les parachutistes, au troisième sous-sol du 92/94 boulevard Georges Clemenceau, à El-Biar.
Il suffirait qu’un Aller/Retour, pour vérifier que cet immeuble, n’a pas de cave, ni même entresol !!!!
Il parait que Benjamin Stora, celui qui souffle aux oreilles des Présidents François Hollande, et Emmanuel Macron est un grand spécialiste de la guerre d'Algérie.
Pourtant dans les photos de Hutin, il y a des impossibilités, par exemple la photo page 182.
La légende de la photo :
Des soldats conduisent des Musulmans suspectés de soutenir les maquisards. Damay région d'El-Milia 1955-1956 Stanislas Hutin.
Elle nous montre deux militaires encadrant un groupe de Nord Africains citadins, correctement vêtus. Les soldats sont armés de Full Auto Machine Guns Sten Guns Mac 10 ou 11, arme de l'armée américaine en 1942. Cette arme était présente en Algérie en Novembre 1954, avec les premières troupes, mais pas en décembre 1955, et encore moins en 1956.
Cette photo et celle de la couverture, ne peuvent appartenir à Stanislas Hutin, ce sont des photos de reporters professionnels, pas de clown.
Photo du livre de Benjamin Stora et Tramor Quemeneur.
La photo de couverture de Benjamin Stora et Tramor Quemeneur, n'est pas de Stanislas Hutin, mais sans aucun doute, l'œuvre du reporter Jean-Philippe Charbonnier, lors de son voyage en Kabylie en 1956..
Une partie de ses photos prisent pendant son voyage en Kabylie, on servi pour le reportage de la revue Réalités de Janvier 1957. .
Elles ont également été usitées dans de nombreux numéros d'Historia en 1977, pour raconter les évènements d'Algérie.
Revenons un instant sur ces photos de Kabylie de Septembre 1956.
Grace à la bienveillance du documentaliste de l' Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, j'ai pu récupérer le reportage, associé à ces photos.
Incroyable, c'est le carnet de bord...... du préfet nommé en Août 1956, et, illustré par une partie des photos réalisées par le reporter Jean-Philippe Charbonnier.
Le titre de l'article de la revue Réalités était :
Le journal de bord d'un haut fonctionnaire en Algérie.
L'article commençait par une magnifique photo, prise du balcon de la préfecture, la légende de la photo était : Mon chef-lieu ressemble à Draguignan, mais il y a 900.000 berbères derrière ces montagnes ...
Première photo du reportage de Jean-Philippe Charbonnier Tizi-Ouzou Septembre 1956.
Alger.
Lundi.
Contact beaucoup plus agréable que prévu. Je n'avais pas remis les pieds ici depuis 1950. J'imaginais le pays à travers les journaux, m'attendant à trouver l'insécurité dès l'aérodrome.
Non, l'atmosphère est même plus détendue qu'en 1945. Je discute longuement avec un vendeur de billets de loterie.
Mardi :
Reçu par les officiels. On me dit :
« Vous avez un département à créer. D'abord, sur le plan politique et administratif, vous mettrez en place les nouvelles municipalités..... »
Un collaborateur du ministre résidant me fournit quelques éléments sur mon département :
900.000 Berbères et 14.000 Européens groupés dans la partie basse...
L'article s'étalait sur six pages, illustrées par de nombreuses photos.
Les Archives d'Outre-mer, nous précise :
Préfecture de Grande-Kabylie (Algérie)
Histoire administrative.
La préfecture a été créée par le décret du 28 juin 1956 qui portait à 12 le nombre de départements des territoires du nord de l'Algérie. C'est donc une sous-préfecture qui était promue au rang de préfecture.
Le premier préfet, Robert Vignon, prit ses fonctions le 16 août 1956, selon le registre des procès-verbaux d'installation qu'il signa lui-même (carton coté 9150/177), mais le 12 septembre, selon un courrier adressé par lui, inclus dans le carton coté 9150/254. Il donna délégation de signature à son secrétaire général Lucien Vochel (nommé par décret du 28 septembre) par un arrêté du 29 septembre.
C'est donc, en Septembre 1956, que le reporter Jean-Philippe Charbonnier prit tous ses photos.
Parmi toutes les photos prises par ce grand reporter, il y avait celle-ci représentant une famille kabyle.
Je vous laisse regarder .......
Photo de Jean-Philippe Charbonnier Kabylie Septembre 1956.
La photo du torturé prise d'après le récit de Stanislas Hutin, le matin du 28 janvier 1956.