Il faudra attendre, le journal Officiel parut le samedi 13 janvier 1962, pour qu'enfin un semblant de vérité, remplace le monologue de l'avocate du FLN, Madame Gisèle Halimi.
S'adressant au ministre de la justice, M. Paul Coste-Floret explique dans une question écrite, numéro 13097, de la séance du 8 décembre 1961 :
« Qu'un quotidien du matin du 7 novembre dernier a publié une information, selon laquelle le juge à qui a été confiée l'instruction de l'affaire Djamila Boupacha, vient de révéler qu'il ne pouvait poursuivre l'étude du dossier, l'autorité militaire refusant de lui fournir les pièces et les documents nécessaires à l'établissement de la vérité.
Le journal en question, cite notamment, à l'appui de cette thèse, une lettre du magistrat instructeur au garde des sceaux. »
Le député Paul Coste-Floret lui demande :
« S'il n'estime pas que la publication des documents ci-dessus rapportés constitue une violation flagrante du secret de l'instruction, et, dans l'affirmative, quelles sanctions ont été prises et, quelles mesures mises en œuvre pour assurer dans l'avenir l'exécution stricte en la matière des prescriptions du code de procédure pénale.
Quelles mesures il compte prendre pour assurer dans l'affaire en cause, la production des documents nécessaires à la manifestation de la vérité. »
Je vous laisse lire la réponse du Garde des Sceaux, sur la photo qui suit.
Que demandait le juge, des photos de tous les policiers et militaires ayant plus ou moins approchés les trois torturés.
Le Ministre des Armées, M. Pierre Mesmer, avait le 10 décembre 1961, donné son accord pour que les militaires ayant plus ou moins approchés les trois torturés, soient recherchés, mais, il avait refusé de transmettre les photos des auteurs des divers PV et Actes concernant la famille Boupacha.
Un rappel aux Pieds Nickelés, des 4ACG, quelle importance avait Djamila Boupacha dans l’organisation FLN, en février 1960.
La réponse est inférieure à zéros.
Certes elle avait déposé son sac de plage, contenant un obus de 80, dans une brasserie …
Et c’est tout !!!!
La réponse du Garde des Sceaux. JO 13 janvier 1962 Boupacha
En parcourant ce J.O., du 13 Janvier 1962, on découvre l'ampleur des interrogations des députés de tous les bords en cette séance du 7 décembre 1961.
En voici, quelques petits extraits.
Question 13411 Affaires Algériennes.
M. Ernest Denis demande, le nombre de victimes du FLN et du MNA pour les années 1954 à 1961, et le nombre de Musulmans dans ces victimes.
Question 13058 Affaires Algériennes
M. Brice expose au Ministre d'Etat, qu'en application d'une décision présidentielle du 8 juin 1961, deux cent quatre-vingt fonctionnaires de police ont été mis en « congé spécial », ou « radiés des cadres ».
Ce dégagement vise essentiellement des policiers attachés à la cause de « l'Algérie Française ».
Le député s'étonne que la liste de ces 280 noms parus au journal officiel, ait été reproduite dans des journaux d'Algérie, notamment, La Dépêche de l'Est, où, les noms des agents du secteur de Bône, avaient été imprimés en caractères gras, les désignant ainsi à la vengeance bestiale du FLN.....
Certains agents ainsi nommés ont du précipitamment quitter l'Algérie.
Question 13175 Garde des Sceaux.
M. Vaschietti expose à M. le Ministre de la justice, qu'une nouvelle organisation clandestine, « Comité de défense républicaine », distribue des tracts en France et en Algérie, et a les honneurs de la grande presse parisienne....
Le député M. Vaschietti, posera une seconde question écrite N° 13176, concernant une seconde organisation clandestine du contingent.
Question 13053 du 7 décembre 1961
M. Delbecque expose à M. Le Ministre de l'intérieur que l'emble de la presse et principalement la presse dite gouvernementale, fait état et affirme, sans recevoir de démenti, que « le Gouvernement utilise à son tour contre l'O.A.S. des brigades anti-OAS... »
Il lui demande, alors, dans quel cadre, sur quel budget sont inscrites ses organisations secrètes.
A la lecture de ces quelques questions, on est loin, très loin, des mensonges de l'avocate Gisèle Halimi, et de sa cliente, la Jeanne d’Arc, N° 2.
Hussein-Dey Caserne Lemercier 19° Régiment du Génie
Visite du Général Challe, en présence du Colonel Douret , en Février 1960.
Djamila Boupacha, a-t-elle été torturée et violée à la Caserne Lemercier à Hussein-Dey en février 1960.
Il était impossible, matériellement parlant, de torturer Djamila Boupacha, dans cette caserne, sans que des centaines d'appelés, ne soient avertis de ses méthodes.
J'ai cherché, si en 1960, il y avait « un centre de torture » dans la caserne du 19° Génie, à Hussein-Dey.
Je n'ai trouvé que des dizaines de milliers de photos, prises en 1960, par les militaires présents dans cette caserne cette année-là.
Il était impossible compte tenu de la disposition de la caserne, qu'un lieu tranquille puisse exister, où on aurait pratiqué les tortures citées par Maitre Gisèle Halimi.
Je ne pense pas, que les mille sapeurs présents dans cette caserne, se seraient tu devant les tortures que nous décrit Simonne de Beauvoir.
Voici quelques photos illustrant cette caserne en Janvier et février 1960.
Hussein-Dey Caserne Lemercier Février 1960 Djamila Boupacha.
Il faut qu’en 2024, nos amis Algériens, recherches d’autres lieux de tortures que ceux éculés depuis plus de 60 ans.
Oui, Djamila Boupacha avait un copain, Omar Khali, comme ces copines de combats :
Djamila Bouhired et son fiancé Yacef Saadi.
Zakia Kerfallah, et son fiancé Madjid Bennaceur.
Djamila Bouazza, et son fiancé Sid Ahmed.
Baya Hocine et son fiancé Belamine Mohamed.
Akroun Djeher son fiancé Rahal.
Hassiba Bent Bouali, son fiancé Ali-la-Pointe.
Zorah Driff et son fiancé Yacef Saadi, après l’arrestation de Djamila Bouhired, le 9 Avril 1957.
Ces fiancés n’avaient pas quinze ans !!!!!
Pour les Pieds Nickelés, des 4ACG et Michel Dandelot , adorateurs du 19 mars 1962, et du 17 octobre 1961, je tiens à leur disposition les 997 autres photos représentant cette caserne, uniquement pour l'année 1960.
Dans le même temps, où, toute l’Armée Française violait, l'héroïne Algérienne, Djamila Boupacha.
Le général Challe visite la caserne Lemercier, fin Février 1960, en présence du Colonel Douret , commandant le 19° Régiment du Génie.
Le général Challe apprend lors de la visite de De Gaulle, le 3 mars 1960, qu’il sera remplacé, dans les jours suivants.
Sans doute, la conséquence « des barricades » et des morts du 24 janvier 1960.
Le 23 Avril 1960.
Michel Debré se déplace à Fontainebleau, pour remettre au général Challe, la grand-croix de la légion d’honneur, et la croix de la valeur militaire.
Le général Challe refuse les décorations,
il déclarait :
« Qu’on me comprenne bien, si j’ai refusé ces décorations, ce ne fut pas par dédain pour elles.
Mais, puisqu’on ne voulait pas me laisser terminer la guerre d’Algérie, et la gagner, je m’étais mis dans la tête d’être le premier général qui reviendrait d’Algérie, sans une décoration de plus »
Le Général Challe Mars 1960.
Retrouvons notre J.O., du 13 Janvier 1962.
Suite à la question de M. Paul Coste-Floret sur l'affaire Djamila, plusieurs députés demanderont à être entendu par le juge M. Chausserie-Laprée.
Article dans Le Monde du 17 janvier 1962.
Le Président de la Haute Cour de Justice, M. Maurice Patin, demandera à être entendu par le juge M. Chausserie-Laprée.
Aux Archives Nationales d'Oure-Mer, il y a bien un dossier Djamila Boupacha.
Parquet général près la cour d'appel d'Alger.
Affaires politiques.
Plaintes et Sévices.
Cote de communication : 10 T 35 Identifiant ark : ark:/61561/mx464ywso
Il contient les dossiers suivants :
Plainte pour sévices :
Correspondance, rapports du procureur général près la cour d'appel d'Alger, dépêches de la Chancellerie, rapports médico-légaux, procès-verbaux de déposition de témoins, Le Monde des 27 mai et 2 juin 1960, exposés des faits de la plaignante, requête de Maître Halimi.
Relations avec la commission de sauvegarde des droits et libertés individuels (requête n°13 de l'année 1960).
Sévices et disparition d'Ahmed Abdelli, beau-frère de Djamila Boupacha.
État de santé d'Abdellaziz Boupacha, détenu au centre de Beni Messouss.
Incident du télégramme adressé à Maître Courmontagne par le comité pour Djamila Boupacha.
Demande de renvoi devant une juridiction métropolitaine pour cause de sûreté publique.
Tansfèrement en métropole.
Par contre, dans ces archives d’Outre-Mer, il n’existe qu’une seule et unique référence de la dénommée Zineb Laroussi.
Elle se trouve dans les dossiers du Parquet général de la cour d'appel d'Alger.
Exercice et contrôle de l'action publique.
Affaires politiques.
Commission de sauvegarde des droits et des libertés individuels. (2ème Commission dite Patin)
Affaires de l'année 1961.
Requêtes de Juillet à Décembre 1961.
Cote de communication : 10 T 30 Identifiant ark : ark:/61561/mx464sppy
Présentation du contenu :
Requête N° 26.
Menaces sur Zined Laroussi et disparition de Zoulika Benzine, témoins de Djamila Boupacha (décembre 1961-février 1962).
Quand, j’ai trouvé cette information, sur Zineb Laroussi, émanant de la commission de sauvegarde. présidée par M. Maurice Patin.
J’ai, un instant, eu un doute.
Je pensais avoir fait fausse route, en accusant Maitre Gisèle Halimi de mensonges sur le viol de Djamila Boupacha.
J’ai donc demandé aux Archives d’Outre-mer, ANOM, une copie de cette requête, que je ne comprenais pas, compte- tenu, des publications journalistiques du 7 et 8 Novembre 1961.
C’est à la réception de la copie de cette requête, que je suis entendu dire :
Bizarre, comme c’est bizarre.
Lettre adressée le 14 mars 1960, à Zoulikha Benzine, prison de Barberousse.Boupacha Djamila
Notes :
Melle Zoulika Benzine a été incarcérée à Barberrousse, dans la matinée du 8 Mars 1960, comme le confirme la lettre de son frère datée du 14 mars 1960.
Dans sa requête, le président Maurice Patin, semble un peu déboussolé, par les évènements.
A partir de sa lettre au parquet d’Alger, remettons dans un ordre chronologique, les évènements qu’il décrit dans cette lettre datée du 11 décembre 1961 :
Le 7 et 8 novembre, les deux témoins, Laroussi et Benzine, déposent à Caen, elles sont accompagnées par une Assistance Sociale, Madame Tarrazi.
C’est le début de sa lettre, il ne précise pas l’origine de cette affirmation, mais, il ajoute que c’est Gisèle Halimi, qui lui aurait confirmée le retour en Algérie des deux témoins de Caen.
Il nous précise que :
Le Tribunal des forces Armées à Alger, avait convoqué pour le 13 Novembre 1961, Melle Zineb Laroussi, suite aux révélations de Caen.
Sans doute que le TPAM d’Alger, souhaitait avoir quelques précisions sur les dates et lieux de tortures, au 19° Régiment du Génie, à Hussein-Dey.
Melle Zineb Laroussi ne s’est pas présentée à la convocation du TPFA, et le tribunal lance un mandat d’arrêt contre Zineb Larroussi.
Le 1er décembre, L’Assistante Sociale, M. Tarrazi écrit au juge de Caen, pour informer le juge, que Melle Zineb Laroussi, a été menacée suite à son témoignage fracassant.
Elle signale également la disparition de Zoulika Benzine.
C’est cette lettre au juge de Caen, qui va déclencher la requête de M. Maurice Patin.
Le président Maurice Patin, demande au parquet d’Alger d’informer Madame Tarrazi de la situation de Zineb Laroussi.
Commission de sauvegarde des droits et des libertés individuels. Requête N° 26 du 11 Décembre 1961 Djamila Boupacha.
Le 14/12/1961, le Parquet d’Alger enregistre la requête du Président Patin. : Ref. : M 23/1203.
Le parquet d’Alger demande la convocation en urgence de l’assistante sociale Madame Tarrazi.
Le 14 Janvier 1962, après réceptions des documents du parquet d’Alger, le président Patin, demande à être entendu par le juge de Caen.
Le 16 Février 1962, Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi, publie le livre « Pour Djamila Boupacha ».
Il me reste maintenant, à consulter les archives de la commission de sauvegarde, pour l’année 1961 et 1962, qui se trouve à Pierrefitte, dans le Val d’Oise..
Pour avoir les documents transmis par le parquet d’Alger au Président Patin.
A Suivre.
Cette histoire de viol et de torture n’est pas encore terminée.
Dans l’attente des autres preuves, confirmant les mensonges de Gisèle Halimi et de Simone de Beauvoir, voici, une lettre adressée le 14 mars 1960, à Zoulikha Benzine, détenue à la prison de Barberousse.
Dans les deux lettre adressées à son frère en Mars et Avril 1960, avant sa libération en Mai 1960, donc, avant la plainte déposée par Djamila, on ne trouve aucune trace des tortures et du viol dont aurait été victime Melle Djamila Boupacha.
Rien non plus dans ses écrits quelques années plus-tard.
Aucune trace du témoin N°1 Zineb Laroussi !!!!l’
Lettre adressée le 14 mars 1960, à Zoulikha Benzine, prison de Barberousse.Boupacha Djamila
L'affaire Djamila Boupacha !!! 
