Le F.L.N.. de France.
- Qui a tué Maître Amokrane Ould Aoudia, avocat Kabyle, …..Le F.L.N. ou, … Le M.N.A.
»
- Revenon à notre avovat M. Amokrane.
- Les deux étudiants détenus dans cette affaire de l'UGEMA, M. Battata et M.Boussalah, étaient à la maison d'arrêt de Fresnes.
- Donc, dans les archives du ministère de la justice,
on devrait, normalement, retrouver une fiche de visite, portaant le nom de M. Amokrane Ould Aoudia, pour un ou plusieurs détenus.
- Normalement, le nom d'Amokrane, doit figurer dans les comptes rendus d'audience du juge d'instruction.
- Je recherche sur la période 1958/1959.
- Je retrouve sans aucun problème et à profusion les noms suivants :
Jacques Vergés, Mourad Aussedik, Marie-Claude Radziewsky, Mireille Beauvillard-Goillandeau, Michel Zavrian,
Abdessamad Benabdallah, Jean-Jacques de Félice, Claudine Nahori, Maurice et Janine Courrégé ,Nicole Rein ,
Anne-Marie Parodi, Jacqueline Jaeger, Henri Likier, etc.
- Bizarre !!!
- Rien sur Amokrane Ould Aoudia.
-
Après de nombreuses recherches infructueuses, je finis par découvrir pour l'année 1953, un Ould Aoudia Amokrane.
- C'est le journal La Bourgogne Républicaine, qui me précise :
- Jeudi 16 Juillet 1953 :
- Les résultats des examens de la Faculté de Droit de l'Université de Dijon.
- Etudes Supérieures. Doctorat d'état.
- Diplôme d'études supérieures de Droit Public. :
Michelot Jean, Ould-Aoudia Amokrane, Melle Rameau Simone.
La Bourgogne Républicaine Jeudi 16 Juillet 1953.

-
Oui, Maitre Jacques Vergés connaissait bien Maître Amokrane Ould-Aoudia.
- Ils étaient tous les deux étudiants en droit, à Paris, entre 1950 et 1952.
- Ils participaient tous les deux, à l'édition de la revue « Etudiants Anticolonialistes ».
- Oui, Amokrane a bien été le directeur de cette « Revue ».
- En décembre 1952, dans le Numéro 15, de cette revue, un encas, nous informe qu'Amokrane ne collabora plus à la revue.
-
Parmi les titres de ce numéro 15, nous découvrons l’article « Gloire à Ferhat Hached ! », qui commence ainsi :
« Le 5 décembre 1952, Ferhat Hached, le grand leader syndicaliste était assassiné. »
- Dans cet article, nous découvrons le paragraphe suivant :
« Le crime est signé.
Plus d’une fois, Ferhat Hached a été menacé notamment par « La Main Rouge ».
Une organisation de tueurs professionnels à la solde des « colonialistes ». »
- Dommage que l’article ne soit pas signé, mais cela ressemble étrangement à du Jacques Vergés !!!!
Article sur Amokrane : Almanach Ouvrier-paysan 1960, édité par «l'Humanité».

- Bizarre vous avez dit bizarre !!!
- Sur l’avant dernière page de ce numéro, nous découvrons l’encas concernant Maître Amokrane :
« ADIEUX !
Notre ami A. Ould Aoudia, ancien directeur du journal, ayant fini ses études a dû nous quitter.
Nous regrettions sa précieuse collaboration.
Il continuera, nous en sommes sûrs, à lutter pour la cause de nos peuples.
Nous lui adressons tous nos vœux de succès.
LA REDACTION.
- Aucune trace nul par de la participation d'Amokrane au collectif des avocats du FLN.
-
Lors de son arrestation, en Décembre 1958,
Bachir Boumaza, était en possession de vingt pages ronéotypées,c'était l'organisation du FLN de France, en région parisienne,.
- Dans ces pages, figurée la liste des avocats, ainsi que le montant de leurs « rémunérations »
-
Dans cette liste figuraient :
Jacques Vergés, Michèle Beauvillard, Abdessamad Benabdallah, Maurice Courrégé, Mourad Oussedik, et Michel Zavrian.
- En face de chaque nom figurait le montant perçu, « 250.000 ».
- Là encore aucune trace d'Amokrane.
- Oui, Maître Amokrane Ould-Aoudia, faisait bien partie d’un groupe d'avocats, mais pas celui du collectif du FLN.
-
Compte tenu de son « affiliation » au PCF,
il avait été « recruté », par Le Secours Populaire Rouge, et par la CGT, qui, en 1957, disposait de 22 avocats !
- Maîtres Jules Berker, Pierre Braun, François Brault, Michel Bruguier, Marie-Louise Jacquier-Cachin, Roger Cevaer, Angélique Dominique,
Henri Douzon, Nicole Dreyfus, Pierre Kaldor, Eddy Keng, Charles Lederman, Marcel Manville, Léo Maarasso, Joé Nordmann,
Paul Vienney, Roland Weil, et bien sur Amokrane Ould-Aoudia, du Barreau de Paris.
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Maîtres Aubertin et Bouchet, du Barreau de Lyon.
- Maîtres Jacques Rees, du Barreau de Marseille.
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Maître Kleniec du Barreau d'Aix-en-Provence.
Copie Procès-Verbal audience du 27 Mars 1957 I.

- En 1960, ils seront environ 25, mais je n'ai pas pu mettre la main sur cette liste.
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Par contre, j'ai retrouvé une copie, d'un procès-verbal d'audience, où l'on retrouve les noms de Maître Lederman, et celui d’Amokrane.
!!!!
Copie Procès-Verbal audience du 27 Mars 1957 II.

- La liste impressionnante des assassinats, commis par le FLN et le MNA, entre le mois de Janvier 1959 et celui de Décembre 1959, confirme
que les deux protagonistes n'hésitaient pas à abattre celui ou ceux qui refuseraient d'exécuter leurs ordres.
-
Durant cette période, c'est les groupes de chocs du MNA qui seront les « plus efficaces », n'hésitant pas à « éliminer » des membres
du FLN, même au-delà de l'Hexagone.
- Non, Maître Amokrane Ould-Aoudia n'a pas « rédigé » la plaidoirie pour le procès des étudiants de l'UGEMA, du 23 Mai 1959.
- C’est une invention, du trio des avocats du FLN : Jacques Vergés, Abdessamad Benabdallah, Mourad Oussedik, qui ont exploité
au maximum, la mort d’Amokrane Ould-Aoudia.
-
Dans une « thèse », dont le titre était « Le collectif des avocats du FLN en pratique. », l'historienne, Madame Sylvie Thénault, nous indique :
-
Dans la description des « figures » illustrant ce collectif, elle précise :
« Les autorités française luttaient contre leur adversaire par des arrestations massives, parfois suivies de procédures en justice.
En réaction, la Fédération de France du FLN, a constitué un collectif d'avocats.......
Ce collectif d'avocats reste incarné par la figure de Jacques Vergés, qui s'est imposé depuis comme le théoricien de
la « défense de rupture », une défense provocatrice cherchant à médiatiser la cause politique en jeu.
A l'époque, cependant, c'était Mourad Oussedik qui dirigeait le collectif.
Il comprenait, Jacques Vergés, Abdessamad Benabdallah, Maurice Courrégé et Michel Zavrian, pour ne citer que les plus fameux. »
-
Trois pages plus loin, la brillante historienne, écrit :
« Les premières velléités d'organisation d'un collectif date de 1958, mais l'entreprise a été interrompu par l'arrestation de
celui à qui elle avait été confié : Bachir Boumaza.
Au printemps 1959, c'est Mourad Oussedik qui en devient le patron.... »
-
Bien entendu, on retrouve dans cette thèse, par deux fois le nom d’Amokrane Ould-Aoudia :
- La première fois :
« En mai 1959, les services spéciaux ont assassiné Amokrane Ould Aoudia, qui en était un responsable important »
- Vérité historique, extrait du livre de M. Constantin Melnik, « La mort était leur mission », Paris, Plon, 1996.
« A l’époque, l’instruction a établi que l’auteur de l’assassinat était un policier, membre de la Main rouge,
mais l’homme n’a pas pu être identifié car la préfecture de police de Paris a refusé de coopérer à l’enquête. »
- Une seconde fois :
- Elle nous précise qu’Amokrane était directement sous les ordres de Mourad Oussedik :
« Le nord-est confié à Abdessemad Benabdallah, le sud confié à Kébir Bendi-Mérad ; la région parisienne et l’ouest,
confiés à Amokrane Ould Aoudia jusqu’à son assassinat, puis prise en charge par ses « confrères »
- Vérité historique :
« Ce découpage en trois zones est indiqué par Mourad Oussedik dans son premier rapport au Comité fédéral,
cité par Ali Haroun dans La 7e wilaya... page 173. »
- Nous reviendrons sur ces vérités historiques dans la page suivant, consacrée à « La Main Rouge » et au « SDECE ».
Procès des six agrésseurs de M. Jacques Soustelles Février 1959.