A grands coups de trompettes, le 27 janvier 2023, notre brillante historienne,
Madame Malika Rahal, publiait avec son comparse, #campvolant, alias Fabrice Riceputi, des articles sur la disparition du Docteur Slimane Asselah.
Sur le site les 1.000 disparus, les pièces à convictions affluent, avec des témoignages d'un Asselah Mohamed.
Aussitôt, toute la smala d'Abdelkader, effectuait un copier/coller de cette disparition, concernant le docteur Slimane Asselah, disparu le 5 mars 1957.
Sur le site et dans les écrits, Tout un faisceau de preuves concordantes, nous dirigeait tout droit, vers le 2° RCP, celui du colonel Albert Fossey, dit François, vers l’affaire de Maître Ali Boumendjel, vers l'immeuble du 92-94, avenue Georges Clemenceau à El-Biar.
Pour preuve, nous avons une publication du Docteur Frantz Fanon, publié dans la revue « Maroc Médical » , volume 38, daté de Janvier 1957.
Bien entendu, la commission de sauvegarde des droits et libertés individuels a été saisie, le 30 novembre 1960, par un plaignant de luxe, Le Garde des Sceaux, en l'occurrence, M. Edmond Michelet.
En réalité, la demande datée du 30 Novembre 1960, a été effectuée par M. Hervé Bourges, chargé de mission auprès du Garde des Sceaux.
Le président de la commission, M. Patin, demande à Alger des précisions.
Sur cette demande publiée par nos deux historiens, on trouve la trace de Maître Pierre Popie, avocat à Alger.
Oui, le docteur Slimane Asselah a sans doute disparu, mais, pour l'instant je ne sais pas quand, ni Où ?
Alors, quand est-il de ce nouveau scoop.
Copie de la demande de la commission de sauvegarde Décembre 1960.
Commençons pas le plus simple, le docteur Frantz Fanon.
Le docteur Slimane Asselah était-il à Blida-Joinville en 1955 ou en 1956 ?
Aucune trace officielle, de la présence dans l'hôpital de Blida, de notre disparu, le docteur Slimane Asselah.
Mais, dans le rapport réalisé par le Capitaine Pierrron René, et le M.D.L. Chef Lafon Jacques, en décembre 1960 et janvier 1961, à la demande du Président Patin, nous avons les informations suivantes :
Une Note, N° 728 en date du 31 Mai 1957 du Commissaire de Police Chef du service R.G. de Blida indiquant :
« M. Asselah Slimane, avait sollicité un mois de congé annuel, le 8 octobre 1956 de l'Hôpital Psychiatrique de Blida-Joinville, où il exerçait en qualité d'interne.
Qu'il avait obtenu à l'issue de ce mois de congé, un deuxième congé sans solde de six mois, devant prendre fin, le 10 avril 1957. Qu'il avait remplacé pendant cette période de 7 mois, le Docteur Kerbouche Rabat, 15, rue Marengo à Alger. »
Donc, les R.G. nous confirment qu'il travaillait bien au HPB.
Le 7 janvier 1961, nos deux enquêteurs se rendent au Secrétariat du Conseil de l'Ordre du département d'Alger.
Le responsable avise les enquêteurs, que M. Asselah Slimane n'est pas inscrit au Tableau de l'Ordre des Médecins.
Par contre, il figure sous le N° 617 au cahier d'inscription des Etudiants en Médecine.
L'intéressé avait formulé plusieurs demandes de remplacement aux dates suivantes :
3 Août 1954 - 15 juin 1955 - juin 1956 - 31 juillet 1956 et 7 janvier 1957.
M. Asselah Slimane avait fait toutes ses études à la Facultés de Médecine d'Alger, mais il n'avait pas passé sa thèse.
Le Direction départementale de la Sante, précise qu'il ne figurait plus sur leurs liste depuis Mars 1957.
Reste quand même la revue Marocaine, publiée en janvier 1957.
L'Historique officiel de cette revue, nous indique que le dernier numéro de décembre 1956, a été publié, sous le control de l'équipe en place avant l'Independence, et que la reprise de l'édition sous le control des autorités Marocaines, s'est effectuée en Avril ou en Mai 1957, pas facile d’avoir une date exacte !!!!!
Mais, le HPBJ comme l'appelaient couramment les internes, produisait chaque semaine, une feuille, intitulait :
« Notre Journal », Hebdomadaire Intérieur.
Dans ces feuilles, on retrouve tous les noms des internes et de certains docteurs qui occupèrent des postes, pendant, et après de départ de Frantz Fanon, en septembre 1956.
Quelques noms parmi les plus connus :
Marie Miccuci (1953), Jacques Azoulay (1955), Sanchez François (1955), Cherki Alice (1956).
Dans le numéro 39, du 27 septembre 1956, on retrouve un article intitulé « les internes de HPB », sur le départ de Frantz Fanon.
Comme dans l'affaire de l’Avocat Amokrane Oulds-Aoudia, dans ces feuilles, restées en Algérie, aucune trace du Médecin Slimane Asselah.
Bizarre, vous avez dit Bizarre.
Le journal du H.P.B.J. décembre 1953.
Alors pourquoi cette publication de Frantz Fanon, datée de janvier 1957 ?
C'est une preuve historique, pour démontrer que le docteur Asselah Slimane, était vivant en janvier 1957, et ainsi le classer dans les disparus de la bataille d'Alger.
Quand est-il de ce nouveau scoop.
C'est le 9 janvier 1958, que le journal « La Croix », nous présente une liste de neuf disparus, victimes de la police ou des parachutistes.
Suite à cette article, « un révérend Père », l'aumônier général des Armées, Monseigneur Badre Jean , demanda au Ministre Résidant, la vérification de cet article qui mettait en cause les forces de l'ordre dans le département d'Alger.
Après réception des informations du Ministre Résident, Il adresse une lettre au journal « La Croix », dans les termes suivants :
« Ainsi, « La Croix » du 9 janvier 1958 publiait-elle une liste de neuf noms en laissant entendre que ces musulmans portés disparus avaient été en fait « liquidés » par l'armée ou la police.
Or, après enquête, il se révéla que :
Quatre des personnes citées, (Rebain Rabah, Dr. Asselah , Khelifi Mohamed et Abbour Azzedine ) avaient une identité inconnue des services de police ou de l'armée.
Deux des personnes citées, ( Kadri Ali et Baba- Ali Turqui ) n'avaient jamais été appréhendées par la police ou par l'armée.
Une des personnes citées, ( Khemissa Saïd ) , assignée à résidence, et dont les renseignements fournis par elle, avaient permis la découverte d'une cache d'armes à Beni-Fouda, avait été abattue à la suite d'une tentative d'évasion du camp.
Une des personnes citées, ( Yataghane Saïd ) avait été appréhendée au cours d'une rafle et remise en liberté dans les vingt-quatre heures qui avaient suivi.
Une des personnes citées ( Meslem Mahieddine ) s'était enfuie de l'hôpital Mustapha d'Alger et n'avait pas été reprise par les forces de l’ordre.
Ainsi fut- il révélé officiellement que les renseignements rapportés sans contrôle par « La Croix » étaient faux.
Ils lui avaient été fournis par un avocat d'Alger, Maître Pierre Popie, qui entretenait d'étroites relations avec les milieux proches des nationalistes algériens. »
Le journaliste de « La Croix », était Jacques Duquesne.
Il ne s'est pas contenter de ce petit article, il a fait la une des revues anticolonialistes de France, en janvier 1958.
Par exemple, on trouve dans la revue Droits et Libertés, du MARP, de janvier 1958, un article sur les disparitions, je cite Duquesne :
« Ceci explique qu'il ait pu se produire à Alger, dans les neuf premier mois de l'année 1957, au moins 3.000 disparitions, de personnes arrêtées par l'armée ou la police, et dont on n'a plus eu de nouvelles par la suite. »
C'est les fameux 3024 disparus de Paul Teitgen, usités encore aujourd'hui par #campvolant et sa comparse Madame Malika Rahal.
Dans ses souvenirs, Jacques Duquesne invoquait Maitre Pierre Popie :
« Comment donner un seul souvenir qui me lie à l’Algérie ? J’en ai tant !
Je vais donc choisir celui de mon arrivée à Alger, ça devait être en 1957. Mon premier rendez-vous a été avec Me Pierre Popie, un avocat ouvert, un « libéral », comme on disait. C’est-à-dire un homme qui cherchait la réconciliation et avait donc beaucoup d’ennemis parmi les extrémistes des deux camps. J’avais eu son contact via « La Croix », car il était un ancien militant étudiant....»
Il n'a rien vu.
Mais, il racontera toutes les tortures dans ses écrits, pendant des dizaines d'années !!!!!!.
Un des livres publiés par Jacques Duquesne !!!.
Sur le site de Médiapart, de la main de #campvolant, et de l'historienne Algérien Rahal Malika, nous avons une série inepties, les une plus fantaisistes que les autres.
Incroyable.
L'UGEMA aurait adressé à la commission de sauvegarde à Alger, composée, du général Zeller, et des professeurs Richet et Vernejoul, un télégramme, pour que cette dite commission soit attentive à l'arrestation du Docteur Slimane Asselah.
Oui, l'UGEMA a bien adressé à la commission de sauvegarde, un télégramme à l'intention de M. Richet, mais à Paris et le 28 juin 1957.
Alors pourquoi, brusquement, des témoignages éclairent, le parcours du Docteur Asselah Slimane, qui comme le montre les articles des années précédentes, était comme beaucoup de gens, plutôt discret sur sa vie privée.
Le 3 juillet 1954, l’Echo d’Alger, nous informe que M. Asselah Slimane vient de terminer ses études en médecine.
Le 29 septembre 1954, le journal nous informe du mariage du Docteur Asselah Slimane avec Melle. Asselah Baya, fille de M. Asselah Mohamed, instituteur à El-Adjiba, depuis 40 ans. Le journal souhaite ses meilleurs vœux de bonheur au jeune couple et ses vifs compliments aux parents.
Après cet article sur le mariage du docteur Asselah Slimane, plus aucune trace du disparu.