En page 48, nous avons le dossier : ALN, FLN, MNA L'autre guerre civil.
Effectivement, il y a eu une lutte interne, ce qui démontre, que Tout le Peuple, n’était pas derrière le FLN, surtout en 1956.
C'est le paragraphe : « De la bleuite, à la nuit rouge », qui a attirait mon attention.
Le narrateur, nous explique que dans la nuit du 13 au 14 avril 1956, la chasse « aux traites », à rayer de la carte, « la dechra Ifraten », dans la région de la Soumman, 400 à 1.200 âmes sont égorgés par l'ALN, placée sous l'autorité d'Amirouche.
Je regarde dans mes archives pour l'année 1956, aucune trace de ce massacre !!!!
De toute maniéré, en 1956, « la bleuite » n'existait pas encore, il faut attendre Août 1957, pour quelle commence son œuvre.
Dans son livre, en 1983, « Aux carrefours de la guerre », le capitaine Paul-Alain Leger, nous décrivez son installation, dans la basse casbah.
La Casbah. Place de la fontaine 1957.
Page 230.
« Je demandai, que l'on m'affectât un P.C. situé à l'intérieur de la vieille cité.
Ce fut dans la patie basse de la casbah, au 21 rue Emile Maupas, que j'installai ma nouvelle équipe à quelques pas du palais Klein où cantonnait la compagnie du 9° Zouave commandée par le Capitaine Sirvent.
Mon nouveau P.C. se composait d'une grande et antique maison de style mauresque dont les pièces principales s'ouvraient sur un grand patio bordé de colonnes soutenant la galerie du premier étage. Les murs en étaient lépreux au plus haut point et, si toutefois on en jugeait par l'odeur qui s'en dégageait, les lieux d'aisances à la turque n'avaient pas été débouchés depuis des générations.
Nous passâmes les premiers jours à manier allègrement pinceaux et seaux pour tenter d'améliorer cet état de choses. Quand, enfin, les travaux furent terminés, j'y fis placer quelques meubles arrachés aux griffes des intendants ....... »
PC du Capitaine Leger, 21 rue Emile Maupas, Maison Mauresque, dont l'entrée débouchait sur la place de la fontaine, où aboutissaient dans le sens des aiguilles d'une montre, la rue Emile Maupas, le haut de la rue Socgémah, la rue de l'Hydre, la rue Ben Larbey, la partie centrale, de la rue Socgémah.
Juste en face de la fenêtre de ma chambre.
En page 61, nous avons la BD, portant le titre, « En résumé », dont j'ai déjà parlé dans les pages sur la gégène, de Madame Raphaëlle Branches.
Je pensais quelle clôturait ce nouveau document sur l'Algérie.
Mais non !!!
Page 78, nous avons de nouveau, un Expos sur l'Algérie.
Le titre : Le rôle des mots et le poids des photos.
Il semblerait qu'il s'agisse d'un coup de cœur.
L'I.M.A, Institut du Monde Arabe, fait dialoguer les photographies de Raymond Depardon et les textes de Kamel Daoud, afin de mieux comprendre l'Algérie de 1961....à 2019.
L'article nous explique qu'en 1961, M. Depardon est envoyé en Algérie, avant de couvrir les négociations d'Evian, et que ses photos, de 1961 et 1962, ont été faites dans la douleur.
Bien sur, il y a un témoignage :
« Un cameraman du service des armées, a failli être lyncher par la foule européenne. Et, que durant ce premier séjour, les photographes présents, prenaient leurs photos depuis les balcons de leurs Hôtels !!!. »
Il ajoute que lui- même a pris de nombreux cliches du balcon de son Hôtel de Bal-El-Oued.
Pour illustrer cette exposition à l'IMA, Historia, nous présente deux photos, une de 1961, Mai/Juin, quand à la seconde, je la daterai de Septembre 1962.
Effectivement, je trouve dans mes archives pour 1961 et 1962, trois photos de M. Raymond Depardon., dont une a été prise d'une fénêtre de l'Hôtel Aletti.
Mai 1961 Rue Alfred-Lelluch vue de l'Hôtel Aletti.
Je dois avouer que je ne connaissais pas le nom de ce photographe, mais j'avais des clichés de lui, datant de 1961 et 1962.
Je recherche les photos réalisées en Mai 1961, par M. Raymond Depardon, effectivement, trois photos ont été prises d'une fenêtre de l'Hôtel Aletti, elles concernent uniquement, la rampe Bugeaud et le carrefour dit des cinq rues :
rue Waisse, rue de la Liberté, rue du Colonel Colonna d'Ornano, rue de Joinville, rue Alferd Lelluch.
J'avais déjà vu ces photos, elles suivaient de quelques jours l'échec du putsch d'avril 1961.
Les autres ont été prises à la même date : rue d'Isly, devant la grande poste, Rue Michelet, sur le front de mer à BOE.
Juste sous cet article, nous avons inévitable Elie Kagan, et son mort sur le petit muret de la rue des Pâquerettes à Nanterre.
Série de photos prises le 18 octobre 1961.
Je ne reviendrais pas sur l'acteur de cette scène du mort sur le petit muret longeant la voie ferrée.
Page 82, dans la rubrique « Ecrans », madame Raphaëlle Branches, revient avec des documentaires diffusés par ARTE, intitulés :
« Mémoires d'une guerre plurielle ».
L'article présentait par ce numéro 903 d'Historia, revient sur les attentats du 1 novembre 1954, et en particulier sur celui du car assurant la liaison Biskra-Arris, qui a fait la une de tous les journaux de l'époques, et des reportages sur l'Instituteur Monnerot, sa femme, ainsi que le Caïd Hadj SadoK.
Historia écrit :
« Avec deux victimes civiles, l'attentat des gorges de Tighanimine restera celui qui frappera le plus fortement l'opinion.
Le récit de cette « Toussain Rouge », Brahim Halimi ne l'a pas lu dans les manuels. A la demande de son père, fervent nationaliste, le jeune homme de dix-huit ans avait reçu pour mission de conduite l'autocar, et de n'en parler à personne.
Soixante-huit ans plus tard, c'est avec ses confessions que Madame Raphaëlle Branches et M. Rafael Lewandowsski ont choisi d'ouvrir leur série documentaire. »
Encore un Miracle anticolonialiste
Novembre 1954 ARRIS Janine Monnerot Jean Servier
Madame Raphaëlle Branches, nous révèle que le conducteur du car , n'était pas celui que l'on pensait, mais le fils de ce denier, Brahim Halimi.
C'est un scoop. .
Comment, autant d'acteurs présents sur les lieux, le 1 Novembre 1954, ont pu écrire :
« Le car ARRIS / BISKRA tombe dans une embuscade, sur la Nationale 31, au kilomètre 77.
Le chauffeur du car, Djemal Hachemi était complice des tueurs, qui ont abattus le Caïd Sadok,
ainsi que le couple Monnerot. »
Les journalistes n'étaient pas là.
Mais, il y avait un témoin de taille à Arris, ce jour-là .
L'ethnologue Jean Servier, qui arrivera sur lieux du drame, vers midi, avec les goumiers.
Il conduira Janine Monnerot, encore en vie, vers Arris, où, elle sera ensuite transportée en hélicoptère vers un hôpital, en présence du préfet du secteur.
On peut s'étonner du documentaire de Madame Raphaëlle Branches et M. Rafael Lewandowsski, sur ce sujet.
J'ai vécu, « la bataille d'Alger » dans la casbah, en face du PC du capitaine Paul-Alain Leger.
Et, je n'ai rien vu.
J'ai découvert le PC des « Bleu de chauffe » et de la « bleuite » en 1984, en découvrant le livre du capitaine Paul Leger.
Oui, j'avais bien vu, que de temps en temps, qu'il y avait sur la terrasse de la maison mauresque, des gardes musulmans, et c'est tout !!!
Décidément, quand c'est fini, il en reste encore, dans cet Historia N° 903. .
1957 La Casbah d'Alger.
Page 92, encore une BD, le titre : Un général, des généraux.
Je ne m'étendrais pas sur ce mélange des évènements de mai 1958, et celles du putsch d'Avril 1961.
Je rappelle simplement aux deux auteurs : François Boucq et Nicolas Juncker, que De Gaulle:
Le 6 juin 1958, à Mostaganem,
« Vive Mostaganem ! Vive l'Algérie française ! Vive la République ! Vive la France »
Hé oui, il l'a dit..
Le 7 juin 1958, à crier à Oran.
« Oui! Oui! Oui!, La France est ici pour toujours... »,
Il a même fait la Une, quelques mois plus tard, en Octobre 1958, en déclarant :
« Quelle hécatombe connaitrait L'Algérie, si nous étions assez stupide et assez lâches pour l'abandonner. »
On ne retiendra que « Je vous ai compris.»
Enfin, page 97, nous avons un grande page de pub, pour les documentaires, sur Arte, de Madame Raphaëlle Branches et M. Rafael Lewandowsski.
Et pour enfoncer complètement le clou, Historia termine par une seconde page de PUB avec« Les Oliviers de la Justice.»
Film de la Société Algérienne de Production, Studios Africa, tourné après l'indépendance.