Et maintenant, parcourons quelques articles du mois de septembre et du début octobre 1961, pour la ville de Paris et le département de la Seine :
Le 3 septembre à 17h50 à Saint-Denis, avenue de Saint-Rémy, le brigadier de police Pierre Grandjouan, âgé de 27 ans, promenait son chien, deux Nord-Africain s'approchent et firent feu sur le brigadier. Atteint de quatre balles le brigadier décède à 19h 20 à l'hôpital Saint-Denis. Un des deux meurtriers, Mohand Touani sera arrêté.
Le brigadier de police Pierre Grandjouan avait été « dénoncé » par les deux avocats du FLN, d'un autre tueurs, Ben Hamouche Amar, qui avait tué le brigadier Drolet.
Maitre Benabdallah ou Maitre Nahori, qui seuls ont eu connaissance des pièces du dossier, révèlent aux tueurs du FLN, l'activité « répressive» du brigadier Grandjouan, qui avait arrêté le tueur du FLN, Ben Hamouche Amar.
Les deux avocats véreux, n’ont jamais été inquiétés par la justice française.
Le 4 septembre, six Algérien mitraillent la gendarmerie de Nanterre, un gendarme très grièvement blessé. Les gendarmes ripostent : un terroriste abattu, un autre blessé est arrêté.
Le 5 septembre 1961, Attentat dans un bus à Paris, 1 mort et un blessé grave. Devant le mur du Père Lachaise, dans le bus, les tueurs du FLN ont ouvert le feu, sur le policier. Pantin à 22 h 45, une patrouille de police auxiliaire est attaquée par six Nord-Africain, Un supplétif est tué. La patrouille riposte un tueur abattu, un autre arrêté.
Les diverses opérations de police ont permis l'arrestation de 643 « suspects » en situation irrégulière, c'est à dire sans emploi, ou sans domicile fixe. Ils seront dirigés vers l'Algérie.
Le 11 septembre, à Bagneux, les quatre agents de police, sont accueillis par un feu nourris, ils ripostent. Un des agresseurs est blessé.
A 16h, rue du temple à Paris, deux tueurs lance une grenade et ouvre le feu sur une patrouille de supplétifs, des agents seront très grièvement blessés, ils succomberont quelques jours plus tard. Les deux tueurs sont arrêtés.
Le 14 septembre, Porte de la Chapelle, 10h 30, une patrouille de police interpelle quatre Nord-Africain, qui sortent leurs armes et ouvre le feu . Bilan une fillette de 12 an, un boucher et un passant blessés, c'est un miracle qu'il n’y est eu aucun mort, les quatre tueurs ont été arrêtés.
Le 23 septembre, à Issy les Moulineaux, cinq policiers sont mitraillés par trois tueurs du FLN, deux des agents sont grièvement blessés, les trois autres ripostent : un tueur abattu, un grièvement blesse, le troisième a pu s'enfuir.
Le 29 septembre 1961, rue Marx-Dormoy, le policier Jean Demoen est abattu d'une balle dans la nuque, le tueur a disparu. Boulevard de Ménilmontant, un policier est abattu par trois tueurs du FLN, qui lui dérobe son arme de service.
Le 30 septembre 1961, à Clamart un gardien de la paix, qui était téléphoniste dans un commissariat, fut atteint de deux balles, une dans le bras et l'autre dans les joues, par un tueur Nord-Africain.
Le 2 octobre 1961. Paris 14° arrondissement : au Service d'Assistance Technique aux Nord-Africains, 8, rue du Colonel Monteil, quatre terroristes, « sollicitant un emploi », sortent leurs armes et ouvrent le feu. Un officier de police est tué, un gardien de la paix et un employé grièvement blessés.
Créteil :
Michel Marty, 20 ans, soldat au 158° RI à Coulommiers, 3 balles dans le dos, Jean-Michel Meyniel 15 ans, grièvement blessé au bas ventre, Janine Thédenard, 20 ans, mére d'une fille de quelques semaines, une balle dans le pied. Les deux tueurs ont disparus dans la foule.
La veille, De Gaulle avait annoncé : « Les pourparlers avec le FLN iront vite ... »
Journal Combats 4 Septembre 1961.
J'aurais pu, presque pour chaque jour, de ces mois de septembre et d'octobre 1961, décrire les attentats dont furent victimes les policiers, les supplétifs, les militaires, et les civils, heureusement que tous ces attentats n'ont pas tous réussi.
Chronologie des tuès du 17 octobre 1961.
C'est dans un premier communiqué de Tunis, daté du 20 Octobre 1961, que le ministère de l'information du GPRA, par la voix de M. Yazid, lançait les premiers 150 tués !!!!
Je cite M. Yazid :
« On assiste à des arrestation massives d'Algériens par dizaines de mille.
Jamais, pas même sous l'occupation nazie, il n'a été donné de voir un aussi grand nombre d'arrestations ...
Le nombre des victimes qui nous est parvenue est de 50 morts.
C'est un premier chiffre, mais le chiffre réel est certainement beaucoup plus élevé, il y des centaines de disparus algériens, dont on retrouve les corps au fond de la Seine, dans un fossé de la région parisienne, ou un charnier comme à Puteaux. ».
Note :
Dans ce tissu de mensonges, on a tous les ingrédients qui vont permettre à certains collabos du FLN, de faire miroiter,
le mythe du massacre de plus de 200 Algériens, le 17 octobre 1961, et obtenir, cinquante ans plus tard, la repentance
du Président de la République, M. François Hollande, et, en 2021, la génuflexion de notre Président/Historien, M. Emmanuel Macron.
C’est le 27 Octobre 1961, du haut de la tribune du conseil municipal de la Mairie de Paris, que Jean-Claude Bourdet, officialisera les 150 noyés retrouvés dans la Seine entre Paris et Rouen.
Le 28 Octobre 1961, Le journal Le Monde, publiait un article du Président du Comité Audin, M. Laurent Schwartz, sans aucun doute, rédigé, le 26 ou le 27 octobre 1961, soit avant la réunion du conseil municipal de Paris.
Dans cette article, dont le titre était « Simples Vérités », le président du comité Audin, après la litanie habituelle, c’est-à-dire, le rapport Roger Wuillaume, du 2 mars 1955, la bataille d'Alger, la Ferme Améziane, véritable usine à torture, et l'OAS, le président du comité audin, nous parle des attentats et des manifestations d'octobre 1961.
« En métropole, et particulièrement à Paris, les lâches attentats commis au hasard contre les agents de police ont amené à prendre des mesures, qui sont peut-être critiquables, mais qui visent à assurer autant la sécurité des musulmans que celle des agents en évitant aux premiers d'être victimes comme cela est arrivé, de mitraillades la nuit. »
Incroyable,
le président du comité Audin, M. Laurent Schwartz, nous expliques que « les petits anges du FLN de France», sont de très méchants assassins de Musulmans et de policiers.
Il poursuit :
« Car les attentats et la manifestation organisée, mardi soir conduisent à s'interroger sur l'attitude de la fédération de France du FLN, dont les dirigeants ont toujours été plus durs et plus hostiles à la négociation que ceux du GPRA....".
OUI, nous sommes bien le 26 ou le 27 Octobre 1961.
Note :
Je rappelle aux Pieds-Nickels, que le fameux rapport Wuillaume du 2 mars 1955, n'a jamais existé, c'est un invention de Vidal-Naquet, sortie dans la revue Vérités-Libertés en Juillet 1961.
Oui, il y a bien un rapport Roger Wuillaume, sur administration en Algérie, mais il date du 3 juillet 1959, de 57 pages.
La prochaine étape, des communistes, c’est le massacre d’Etat contre ses pauvres Algériens victimes des méchants policiers de Maurice Papon.
La dernière Une, de l’élégante parisienne, le 31 Décembre 1956.