ALGERIE - 1954 - 1962




 

 Catégorie voyage     André       Gazut

 
  • Le 14 juillet 1973, le journal Le Monde titrait :
     
    • Le général de Bollardière est arrivé dans la zone de Mururoa.
       
    • Puis suivait l'article concernant l'évènement :
       
          « Le général Paris de Bollardière et ses trois compagnons, MM. J.-M. Muller, Brice Lalonde et l'abbé Jean Toulat, sont arrivés
            la nuit dernière dans la zone nucléaire de Mururoa à bord du bateau sur lequel ils avaient embarqué il y a onze jours aux îles Cook.

            Ils ont confirmé jeudi matin par radio leur intention ferme de rester présents dans la zone pour empêcher les essais nucléaires. ».

           
  • Le 28 juillet 1973, toujours dans Le Monde, le général de la Bollardière s'écriait :
          « Je suis outré....
            La bombe nucléaire est inutile, immorale, dangereuse, je dis même criminelle. »

           
        • Le journal Le Monde titrait :     C'est le général Jacques Paris de Bollardière qui nous parle ...
           
  • Afin de ne pas, toujours écouter, le même violon, voici la fin de l'article du journal Le Monde du 14 juillet 1973.
     
    • Le Monde :
       
        « Cependant des élus polynésiens,
          (les cinq conseillers du gouvernement, dix-huit conseillers territoriaux sur trente, et trente-six maires sur quarante-huit)
          approuvent, dans une lettre au président Pompidou, la politique nucléaire du gouvernement.   Ils déclarent :

        « Vivement préoccupés des répercussions que pourrait avoir, sur le maintien de l'expansion économique, l'arrêt brutal
          des activités du Centre d'expérimentation du Pacifique prôné par des irresponsables, nous nous permettons de vous exprimer,
          au nom de la population du territoire, le vœu qu'aucune décision n'intervienne dans ce domaine sans qu'il soit tenu
          le plus grand compte des intérêts économiques et sociaux de la Polynésie française. »

          Se déclarant « émus » de la campagne actuellement menée dans le territoire à l'initiative de « personnalités venues de métropole »,
          les signataires ajoutent qu'ils désapprouvent cette campagne « artificiellement provoquée ». »


         
    • Note :
        • Il ne faut pas oublier,
          que notre Lieutenant, j’ai nommé Jean-Jacques Servan-Schreiber était également de la partie, lors de ces voyages à Mururoa.
           
  • Mais, le retour du chevalier blanc, celui qui lave plus blanc que blanc,
    a commencé bien avant, avec son livre, qui correspondait, à une sorte de réponse, au livre de Massu, la bataille d'Alger.
     
    • Suivra une émission sur une chaine française, le 23 septembre 1973.
       
        • Donc, bien avant André Gazut, la télévision française, présentera une émission consacrée au général Paris de la Bollardière,
          c'est dans La Cause de l'autre, que le 23 septembre 1972, pendant plus de 25 minutes, il aura pour lui seul, une chaine de télévision.
           
        • Sur ce passage à l'antenne, on découvre que dans ces années 1970, le général n'est pas n'importe qui.
           
          • Il est très engagé dans les combats pour l’environnement, la non-violence, et contre l'arme nucléaire.
          • On le retrouve aux côtés des paysans du Larzac, et des opposants à la centrale de Plogoff.
          • Il devient alors, en quelques sortes, une figure de la contre-culture.
             
    • Il convient là de corriger certaines erreurs souvent usitées :
       
        • Non, le général Paris de la Bollardière, n'était pas en 1957, le plus jeune général de France, désolé, mais, c'était le général Massu.
        • Non, le général Paris de la Bollardière, n'était pas le plus décoré de France, il était le plus décoré des compagnons de la libération.
        • Non, le général Paris de la Bollardière, ne parlait pas de torture, en février/mars 1957,
          mais il était contre le control systématique des habitants d'Alger, il parlait d'humanisme ou de non-violence.
           
    • Mais, pour découvrir, si un couffin contient des bonbons.....ou, des armes et des bombes, il faut l'ouvrir et vérifier ....


  • Photo de début du documentaire de M. Gazut André.

    Film Gazut André Le général de la Bollardière 1974 TSR

     
  • Mais, revenons à l'acteur vedette de cette page, le nominé André Gazut.
     
    • André Gazut, travaillait en 1957 et 1958, pour la revue Réalités Fémina-Illustration, il publiait,
      une petite rubrique intitulée « Contretype », donc, il n’a pas eu beaucoup de mal à récupérer une photo de Jean-Philippe Charbonnier,
      pour en faire celle du héros, du carnet de bord, du menteur Stanislas Hutin.

       
    • Mais, il ne s’est pas contenté de cette découverte.
       
        • Pour permettre au chevalier blanc, le général Jacques Pâris de la Bollardière, de laver plus blanc que blanc,
          et, plus tard, pour glorifier les raisons de sa désertion de l’armée française, il utilisera indirectement, deux autres photos,
          du reporter Jean-Philippe Charbonnier, prises en Kabylie, en novembre 1956, dans une unité de chasseurs Alpins,
          pour créer des scènes de torture, dans son reportage.

           
      • Dans ces nombreuses interviews, sur les causes de sa désertion de l’Armée Française, M. Gazut André raconte :
         
            « C’est le choc de photographies de torture,
              vues en novembre 1956 dans sa rédaction qui bouleversa sa vie de jeune reporter-photographe. »


             
        • Au journal Libération, dans un article du 12 février 2003, sous le gros titre :     Algérie, Tortures ordinaires, il déclarera :
           
            « C’est en 1958,
              alors jeune reporter-photographe, que je découvre cette image sur planche-contact à la rédaction du mensuel Réalités.
              Elle va bouleverser ma vie …. »


           
        • Il ajoute même dans une autre interviews en Mai 2020 :
           
            • Que Jean-Philippe Charbonnier,
              revenant d’Algérie, après son reportage, sur le préfet de Tizi-Ouzou et sur une compagnie de chasseurs alpins
              dans un village Kabyle, avait déposé sur un des bureaux de la revue Réalités, un premier tas d'une centaine de photos,
              et un second d’une petite dizaine de photos représentant des scènes de tortures, exécutées par la dite compagnie de chasseurs alpins.

               
    • Et Oui, les années passent, et les versions changent !!!

       
  • J’ai sous les yeux, le numéro de la revue Réalités Fémina-Illustration,
    N° 132 de janvier 1957, et, le reportage de J-P. Charbonnier en page 13, sur ce carnet de bord du nouveau Préfet.
     
    • Jean-Philippe Charbonnier incérait, les propos tenus par le préfet en guise de légende, pour accompagner ses photos.
       
      • Voici ceux illustrant l’enterrement de victimes européens :
         
          Réconforter les français de souche, les inviter à demeurer est une tache particulièrement dure après un assassinat.
          Dans mon département, on compte 1 Européens pour 64 Musulmans….

           
      • Concernant les deux photos ci-dessous, il incérait :
         
          « Le rôle de l’armée : Pacifier est une tâche ingrate, difficile à interpréter….

            Pour le général commandant militaire du département, elle a trois sens au quotidien :
           
              Interrogatoires, Organisation des goumiers, Inspections des douars. »

               
    • D’ailleurs, notre grand,
      prophète Benjamin Stora, a usité, la photo ci-dessous de l'nterrogatoire, pour illustrer son chapitre sur la torture.

       
  • On est loin de la version du menteur Gazut André.


  • Photos de Jean-Philippe Charbonnier Revue Réalité Janvier 1957 N° 132 .

    Kabylie 1956 Charbonnier

     
  • Mais, quelle est la réalité.
     
    • Jean-Philippe Charbonnier n’a pas fait que deux photos pour illustrer la vie d’une compagnie de Chasseur Alpin, en Kabylie, en 1956.
       
    • Il y a une dizaine de photos, montrant la vie d’un petit groupe isolé sur un piton.
       
  • Mais revenons aux plans du reportage de M. André Gazut.
     
    • Malgré, les soins apportés par les accessoiristes, pour recréer, au détail près,
      la pièce figurant sur les deux photos de M. Jean-Philippe Charbonnier, sur l’interrogatoire de ce prisonnier politique.
       
    • Malgré un casting, que je dois avouer, très ressemblant, surtout pour le capitaine des chasseurs.
       
    • Notre faussaire, André Gazut a commis quelques erreurs,
      car il ne pouvait pas représenter aux mêmes dimensions, la pièce où ont été prises les deux fameuses photos de Jean-Philippe Charbonnier,
      et surtout, avoir des acteurs de la même taille, que les vrais acteurs passifs, des deux vraies photos de Charbonnier.


  • Photo de Jean-Philippe Charbonnier Kabylie Novembre 1956.

    Kabylie 1956 Charbonnier

     

     
  • Nous allons les traiter un par un.
     
    • Premier plan du trucage de M. André Gazut.
       
      • Bizarre,     Vous avez dit bizarre.
         
        • Sur la photo truquée du faussaire Gazut André, l'huisserie de la porte intèrieur a avancé d’un mètre.
           
        • Sur la vraie photo de J-P Charponnier, l’huisserie de la porte intérieure est adossée au même mur que la porte d’entrée,
          sur le trucage de Gazut, elle est sur un mur d’angle.
           
        • Même les Pieds Nickelés des 4ACG, adorateurs du chevalier blanc,
          peuvent comprendre qu’il est impossible, que le capitaine puisse se trouver avant cette porte intérieure.
           
        • J’éviterais de m’attarder sur la bibliothèque vitrée, qui se trouve sur ce trucage, quand on regarde les vraies photos de Charponnier,
          sur la vie de cette unité, on peut constater l’installation précaire de ces chasseurs Alpin.


  • Extrait du reportage de André Gazut   Plan 1 du trucage.

    Algérie 1956 le faussaire Gazut André Tél. Suisse Romande 1974

    Photo de Jean-Philippe Charbonnier Kabylie Novembre 1956.

    Kabylie 1956 Charbonnier

     
  • Le second plan,
    de ces séquences de torture, est une traversée de la pièce, partant de la gauche, et d’une durée de trois secondes.
     
      • J’ai donc découpé cette action en quatre photos, afin de bien montrer que l’on n'était plus en Kabylie, mais quelque part en Suisse romande.
         
      • Dans la version originelle de ce passage de l’interview de M. Mollet Guy, président du conseil, en 1957, à Matignon, sur la torture,
        MM. Courrière et Monnier, avaient incéré un long zoom d’une photo de prisonniers de l’ALN, par les militaires, tout en laissant le son de
        la réponse de M. Mollet à Pierre Sabbagh, sur une durée de 10 secondes.


  • Extrait du reportage de André Gazut   Plan 2 du trucage Première photo.

    Algérie 1956 le faussaire Gazut André Tél. Suisse Romande 1974

    Extrait du reportage de André Gazut   Plan 2 du trucage Deuxième photo.

    Algérie 1956 le faussaire Gazut André Tél. Suisse Romande 1974

    Extrait du reportage de André Gazut   Plan 2 du trucage Troisième photo.

    Algérie 1956 le faussaire Gazut André Tél. Suisse Romande 1974

    Extrait du reportage de André Gazut   Plan 2 du trucage Quatrième photo.

    Algérie 1956 le faussaire Gazut André Tél. Suisse Romande 1974


     
  • On constate sur les photos numéros trois et quatre,
    une seconde erreur, en ce qui concerne le grade de celui, qui assis, tient le prisonnier.
     
    • Sur les photos de Charbonnier, il ne porte qu’une seule barrette sur son épaulette, là, il en a deux !!!!!
       
    • On peut également constater les diverses anomalies
      concernant les deux vestes du capitaine accrochées sur la porte, et une ressemblance approximative pour les autres figurants de ces images.
       
  • Quand on agrandit les images, on peut constater que la taille de la porte d’entrée ne correspondant pas à celle des photos de Jean-Philippe Charbonnier.
     
  • Sur l’agrandissement de la photo du reporter Charbonnier,
    parue dans la revue de janvier 1957, on peut constater que l’huisserie de la porte d’entrée, se trouve au fond de l’épaisseur du mur, contrairement,
    au plan 3 du trucage, dont, pour les Pieds Nickelés des 4ACG, adorateurs du chevalier blanc, la séquence du plan 3, ne pouvait pas être réalisée
    en Kabylie, il aurait fallu ouvrir la porte de moitié.

     
  • Le déserteur Gazut André aurait-il menti !!!
     


  • Extrait du reportage de André Gazut   Plan 3 du trucage.

    Algérie 1956 le faussaire Gazut André Tél. Suisse Romande 1974

    Agrandissement photo de Jean-Philippe Charbonnier Kabylie Novembre 1956.

    Kabylie 1956 Charbonnier