Puis, il faut apporter des éléments qui puissent impressionner les membres de la commission de sauvegarde.
Dans ce but, on inventera une rencontre entre Maurice Audin, et le docteur Hadjadj, pour confirmer la torture et l'état de Maurice Audin.
Le 30 Août 1957, premier récit de madame Josette Audin, sur la torture de Maurice Audin, dans Témoignage Chrétien, récit reproduit dans l'Humanité le jour même, où elle affirme qu'elle a la preuve formelle qu'Audin avait subi des tortures :
« Le docteur Hadjadj, aujourd'hui enfermé à la prison de Barberousse l'a vu le 18 ou le 19 juin, portant des marques très caractéristiques.. »
L'état dans lequel il se serait trouvé à cette date ruine, selon elle la thèse de l'évasion survenue le 21 juin 1957.
L'Express publie lui aussi le 30 août 1957, un article de Jean Daniel, collaborateur de France-Observateur, intitulé « Douze homme au rendez-vous de l'honneur », dans lequel figure un autre témoignage de madame Josette Audin.
Puis, arrivera un peu plus tard, le Mythe de la rencontre Alleg, Hadjadj, Audin, et, pour finir, le fameux dialogue à la Audiard, dans la nuit du 12 au 13 juin 1957.
Regardons de plus près ces deux témoignages.
Le docteur Hadjadj.
Témoignage oral, dans un premier temps, du docteur Georges Hadjadj, qui de sa prison de Barberousse, se souvient avoir vu Maurice Audin, au 92/94 avenue Georges Clémenceau, le 18 ou 19 juin 1957.
Pourtant le 2 ou 5 juillet 1957, comme tous les communistes arrêtés, il écrit une lettre de témoignage sur les tortures qu'il aurait subi, cette lettre a été éditée en Mars 1958, par Robert Barrat, sous le masque du Comité de défense des Enseignants, sous le titre « L'Affaire des enseignants d'Alger ».
Curieusement, cette lettre est mise en avant par un historien anticolonialiste Pierre-Jean Le Foll-Luciani, et par le site des 1000 autres Audin.
Pourtant, elle contredit, la déposition orale du docteur Hadjadj, concernant Maurice Audin, dans cette lettre, aucune trace de Maurice Audin, mais une similitude extraordinaire, avec la future plainte au procureur du héros algérien Salem-Alleg Henri.
Nous traiterons cette édition de « L'Affaire des enseignants d'Alger », dans une autre page, pour dénoncer les mensonges de Robert Barrat, et des communistes dans cette affaire bidon, qui a consisté en réalité, à une simple arrestation, de quelques communistes français, qui éditaient et distribuaient des tracts pour demander aux soldats de désertés !!!
Ci-dessous, la fameuse déposition du docteur Hadjadj, qui figure dans l'affaire des enseignants publiée en Mars 1958, et qui fait encore aujourd’hui, la une des sites à la gloire de Maurice Audin.
La fameuse déposition du docteur Hadjadj sur les tortures qu'il aurait subi !!!!.
Notes :
Le Colonel Marchelette n'existe pas.
Aucun trace d'un Marchelette dans l'armée française, mais comme dirait Florence Beaugé, ce n'est pas grave, ce qui compte, c'est le récit des tortures !!!!
Dans le patois français, une marchelette est un piége pour petits oiseaux, nommé également « fousselette ».
Dans sa déposition écrite en date du 27 décembre 1957, le docteur Hadjadj déclare, qu’il a été mis en présence de Maurice Audin du Mardi 11 juin au mercredi 19 juin 1957, il a assisté à une heure du matin à la torture d'Audin.
Il ajoute :
« La semaine suivante, le 18 ou 19 juin, je ne pouvais le préciser, j'ai été conduit avec Audin, dans une petite villa d'El-Biar, à hauteur du balcon de Saint-Raphaël ..... Durant toute cette journée j'ai pu m'entretenir librement avec Audin, et il a pu ainsi me donner tous les détails sur les tortures qu'il avait subies dans la nuit du 11 au 12 juin 1957. »
Incroyable !!!
Pourtant dans sa lettre du 2 ou 5 juillet 1957, au colonel Marchelette, il écrivait :
« Le lendemain de mon arrestation, à la fin de l'interrogatoire, vers midi, j'ai été amené par le lieutenant à la villa situé à la Pérouse !!!!! »
Donc ce n'est pas le 18 ou 19 juin, mais le 11 juin, ce n'est pas à El-Biar, mais à La Pérouse, situé à 20 km d'El-Biar.
Pourtant dans sa déposition en date du 27 décembre 1957, il écrivait, qu'à une heure du matin, il a assisté à la torture de Maurice Audin, et que le 18 ou le 19, Maurice Audin lui a donné tous les détails sur les tortures qu'il avait subies dans la nuit du 11 au 12 juin 1957.
Par quel miracle anticolonialiste, Maurice Audin ne lui parle pas du héros algérien, j’ai nommé Salem-Alleg Henri, le menteur communiste.
Comment, Maurice Audin a-t-il pu oublier sa confrontation avec le héros algérien Salem-Alleg, allongé sur une planche, torturé par Charbonnier et Erulin, Et surtout, oublier ce dialogue digne d’ Audiard : ‘ « c’est dur, Henri »
Jamais, les grands prophètes de la guerre d'Algérie, M. Benjamin Stora, Mme Sylvie Thénault, Mme Raphaëlle Branche, n'ont fait référence à ces contradictions.
Bizarre vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre...
Le Monde du 17 Août 1957 Martin-Chauffier, membre du CICRC, témoignage personnel. !!!!.
Salem-Alleg Henri.
Le 30 juillet 1957, le journal l'Humanité publie après un texte de Léon Feix, la copie de la déposition au procureur d'Alger de Henri Alleg, contenue dans la lettre de Madame Alleg-Salem.
Note :
Dans les archives de ANOM, sous la cote de référence : FR ANOM 91/1K1175, dossier Henri Alleg,
nous avons la copie de son courrier du 31 Juillet 1957 au procureur général portant plainte pour tortures, et copie d'une déclaration de son épouse.
Dans cette déposition aucune trace de son ami Maurice Audin, aucun dialogue, lui aussi nous parle du chantage sur sa femme, et de piqûre.
Le 16 Août, Alleg est transféré à la prison de Barberousse, son avocat, M° Matarasso a pris contact immédiatement avec lui.
Le 20 Août, un article du Monde indique que c'est le Capitaine Missoffe, juge d'instruction militaire qui en charge de la plainte d'Alleg. Le Monde précise, qu’ Alleg a été entendu à plusieurs reprises et a même été confronter aux Officiers mis en cause dans sa plainte.
Lors de cette confrontation avec ses bourreaux devant le capitaine Missoffe, il ne parlera pas de Maurice Audin.
Son témoignage écrit sera réalisé le 9 Février 1958, de la prison civile.
Il écrivait dans cette déclaration :
« J'ai vu pour la dernière fois mon ami Maurice Audin, le 12 juin 1957, au centre de tri de la Bouzaréah, bld Clémenceau à El-Biar. L'immeuble était alors occupé par les parachutistes de la 10éme D.P. (bérets bleues) qui avaient procédé à l'arrestation de Maurice et à la mienne. ... ».
Puis suit le dialogue digne d’Audiard, entre Maurice et Henri.
Plus loin, il écrivait :
« Une dizaine de jours plus tard, vers 21ou 22 heures, j'entendis le lieutenant Charbonnier, dans le couloir faire appeler Audin. Un moment après, une voiture démarrait dans la cour et quelques instants plus tard, j'entendis le bruit... »
Je m'étonne que la grande historienne Raphaëlle Branches, grande spécialiste des centre de tortures, n'ai pas relevé cette grosse anomalie dans la déposition du héros Algérien :
Le centre de tri de la Bouzaréah, n'était pas Boulevard Georges Clémenceau à El-Biar, mais à Ben-Aknoun.
Le héros algérien confond le CTT d'El Biar, situé en réalité à Ben-Aknoun, dans Ecole Militaire Annexe des Transmissions d’AFN (E.M.A.T. / A.F.N.), qui était l'ancien Centre d'Instruction Technique des Transmissions C.I.T.T./AFN , avec l'immeuble, du 92/94 avenue Georges Clémenceau, situé dans le village d'El-Biar, à quelques mètres de l'église.
Il est impossible, que Maurice Audin, est été torturé au 92/94 boulevard Georges Clémenceau, à El-Biar, car cet immeuble de type HLM, avait été restitué à la commune d'El-Biar, vers le 15 Avril 1957, après le départ de l’escadron du 3e RPC, du capitaine Lucien Le Boudec le 22 mars 1957.
Témoignage du Héros Algérien Salem-Alleg, avec le dialogue digne d’Audiard, entre Maurice et Henri !!!!.
Un peu d'histoire :
C'est bien des parachutistes, du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP), qui viennent arrêter à son domicile Maurice Audin, Audin disparaitra pendant sa détention.
C'est également des parachutistes du 1er RCP qui ont arrêté Alleg et Hadjadj, et, d'autres assassins.
Bataille d'Alger :
Le 14 avril 1957, prise d'arme sur la grande place de Maison-Carrée pour dire au revoir à la ville, le 1er RCP rejoint Chelbi.
Le 19 Mai 1957, le 1er RCP est de retour à Maison-Carrée.
Il vient relever le 2e RPC, il sera présent à Alger du 19 Mai au 5 Juillet 1957.
Le régiment est chargé de poursuivre l'action d'assainissement entreprise dans l'agglomération Algéroise.
Le PC hérite de la maison PLM, ancienne villa du directeur des chemins de fer.
Le lieutenant-colonel Meyer installe son PC dans la villa d'El-Biar, rue de Verdun, le parc auto du PC, se trouve rue de Faidherbe, comme le colonel Bigeard, durant le premier trimestre de 1957.
Mais, l'Escadron du régiment, lui est stationne près Ain-Taya, dans la ferme Mérigot.
La 3e Cie s'installe à la caserne du 45, et, dans une maison réquisitionnée.
Une compagnie s'installera au casino de la corniche après l'explosion de la bombe du 9 juin 1957, ils resteront une petite semaine.
Mais, comme Alleg et Hadjadj, et aussi Maurice Audin, le 1er RCP du colonel Meyer n'a jamais mis les pieds au 92/94 boulevard Georges Clémenceau à El-Biar.
Oui, les récits de Hadjadj et Alleg sont bidons.
L'intègre Vidal-Naquet a simplement repris les informations parues dans le livre du héros algérien Alleg, il n'a pas « visité » cet immeuble très spécial, quant à sa disposition sur l'avenue Georges Clémenceau.
Ensuite, les Pieds-Nickels ont fait du copier/coller pendant 63 ans.
La preuve, le 6 octobre 2020, l'anticolonialiste, historien du dimanche au CNRS, Pascal Blanchard, nous présentait un documentaire tiré des archives.
Pour la partie Guerre d'Algérie, nous avions :
L'éternelle scène d'Aïn-Abib, mais bien entendu, rien, sur le massacre de la famille Mello.
Pas un mot, pour Joséphine Eléonore Mello, âgée de 9 ans, égorgée par les émeutiers.
Pas un mot, pour Marie Bernadette Mello, âgée de cinq jours, oui, vous avez bien lu, cinq jours, égorgée par les émeutiers.
Ce jour-là, ce 20 Août 1955, Douze enfants de moins de 13 ans ont été égorgés.
La séquence de la fouille de la mechta, où un militaire bouscule un jeune algérien, en oubliant la mort des deux musulmans pro-français abattus quelques minutes plus tôt.
Le 17 Octobre 1961, et, ses centaines d'algériens jetés dans la Seine par la police de Maurice Papon, dont je le rappelle, personne n'a jamais retrouvé le moindre cadavre, malgré les sept barrages éclusé à aiguilles qui couvrent la Seine de Suresnes jusqu'à Rouen.
Comme preuve du massacre, les photos du faussaire Elie Kagan, et, le mort sur le petit mur, de la rue des pâquerettes à Nanterre.
Pour les ignares, je rappelle que la fusillade du 18 octobre 1961, opposant la police et deux membres du FLN, qui a fait deux morts et 6 blessés, a eu lieu, rue de Stalingrad à Nanterre, soit à plus de 2km 400, de la rue des Pâquerettes.
Cette tromperie se terminera par l'arrivée triomphale à l'hôpital de Nanterre, du blessé algérien, escorté par un journaliste américain, et entourée de tous les soignants communistes de l'hôpital.
Le figurant sur le mur de la rue des Pâquerettes à Nanterre Octobre 1961 !!!!.
Et bien entendu, la ritournelle habituelle, des méchants colons et des pauvres algériens.
Nous avons eu droit cette fois ci, à un témoignage en duo, deux frères français de Toulouse, dont les parents étaient nés en Algérie, en Kabylie.
Ils nous expliquaient, qu'ils se souviennent eux, de leur père ouvrier en Algérie et payé en pommes de terre pourries.
En voici la fable :
« Lors de la récolte de pommes de terre, le méchant colon gardait les bonnes pommes de terre pour lui, mais pour celles complètement pourries, il les coupait deux, une partie pour les cochons et l'autres pour son père algérien.
Cette nouvelle fable, je le la connaissait pas encore !!!
Nous y reviendrons dans quelques lignes.
Il y avait également, dans ce reportage les images de l'attentat et du déraillement du train Strasbourg - Paris, du 18 juin 1961.
Notre historien du Dimanche, par la voix de Lucien Jean-Baptiste, nous expliquait que c'était un attentat de l'OAS, resté secret pendant des années, mais dévoilé en 2001.
Nous y reviendrons également dans une autre page.
Enfin, le fils de Maurice Audin, Pierre Audin, vient nous parler des deux mille disparus de la bataille d'Alger, chiffre avancé par les deux bouffons, Jacques Verges et Georges Arnaud. et, repris en cœur par le célèbre Teitgen Paul.
Dans une de ces très nombreuses interviews avec la presse algérienne, Pierre Audin déclarait à Makhlouf Mehenni, le 4 septembre 2020, le jour de sa naturalisation Algérienne Officielle. :
« Ma mère était algérienne par décret du 4 juillet 1963, selon le Code Algérien, je suis donc moi aussi algérien....... . Il est clair que mes parents étaient dans le camp des opprimés, dans le camp du peuple, pas dans celui des exploiteurs, ni dans celui des profiteurs. »
Merci, Monsieur le Président Macron d'avoir été au nom de la France, demander pardon, a un communiste, qui faisait partie de ceux qui combattait contre elle.