Bedeau 1957. Mais, la première question qu’aurait dû se poser les spécialistes de la torture de l’armée française en Algérie, avant de rédiger cette « immense hypothèse » est la suivante : Ce bâtiment était-il en Algérie ? J’ai donc agrandi ces deux photos.Surprise, l’énorme mur n’était plus très droit. Deuxième surprise, les pixels du mur étaient différents de ceux du reste de la photo

Les Torturés du village de Bedeau.

Le 18 Mai 2020,
M. Fabrice Riceputi, apôtre de M. Benjamin Stora, publié un article sur la torture de l’Armée Française.

Le titre était le suivant :
L’article commençait ainsi.

Notre super historien nous précise :

Les deux photographies en noir et blanc reproduites ici ont été prises en Algérie en 1957.
Elles sont de cette sorte d’archive
dont l’effet de réel historique est si glaçant qu’elles poursuivent longtemps qui les a vues surgir d’un carton sans crier gare.
Puis suit, les hypothèses sur l’origine, le donateur, le lieu, et le régiment.

Mais, la première question qu’aurait dû se poser
les spécialistes de la torture de l’armée française en Algérie, avant de rédiger cette « immense hypothèse » est la suivante :

Ce bâtiment était-il en Algérie ?

Là, je vois sauter comme des cabris nos Pieds Nickelés des 4ACG .

Pourtant, deux ans après une médiatisation intensive sur cet article, seul, deux « sites » Algériens ont repris ces photos.

Le premier nous indiquait que c’était à Bourmerdes,
et, qu’il s’agissait de la ferme Goutier, haut lieu de tortures, comme toutes les fermes incendiées par l’ALN.
Le second, nous expliquait vaguement, qu’il était situé dans le Constantinois, dans le secteur de la ferme Ameziane.

Après, nous avoir situé les lieux de tortures de ces deux photos,
Crampel, PC du 9° Hussards, ou dans l'enceinte de la gendarmerie de Bedeau, notre illustre historien, nous précise, avec la complicité
de Madame Raphaëlle Branche, et sans doute avec la bénédiction du prophète Benjamin Stora :

« La commission de Sauvegarde n'a alors pas cherché à le savoir,
et seuls des témoins encore vivants, en particulier d'anciens militaires, pourraient aujourd'hui nous le dire. »

Incroyable.

Pourtant, j’ai dans mes archives un inventaire détaillé, réalisé par l’archiviste en chef,
des Archives de France, réalisé en 2018, sur la commission de sauvegarde des droits et libertés individuels. (CSDLI).

Quarante-deux pages de détails.

Je signale que ces archives ont été transmises après 2005.

Oui, il y a bien une référence à deux photos, sans date.

F/60/3127-F/60/3129 Dossiers de principes 1955-1958.

F/60/3127 Situation en Algérie.

Parmi les hypothèses de lieux,
avancées par nos deux grands historiens, nous avons tour à tour, Bedeau, et sa gendarmerie, Crampel, et son PC du 9° Hussards.

Il faut ajouter à M. Fabrice Riceputi, l’historienne spécialiste de la torture, Madame Raphaëlle Branche.

J’ai vérifié l’ensemble des lieux proposés par nos deux spécialistes.

Quoi de mieux que des photos, et les photos ne manquent pas, surtout celles issues du 9° Hussards.
Sur une galerie de plus de 10.000 photos,
réalisées par les militaires du 9° Hussards, nous avons aucune trace de ce site, sur les lieux d’implantation du 9° Hussards, en Oranie.
Aucune trace de ce site dans les trois départements français d’Oran, d'Alger et de Constantine.

On peut s’étonner que le célèbre photographe qui a pris ces deux clichés, ne nous ai pas gratifié d’une photo de l’ensemble du site.

Les hypothèses de nos deux célèbres historiens.
- Rendons à César, ce qui appartient à César.
  - Le camp militaire de Bedeau, n’était pas un camp pour soldat juifs,
    je tiens à la disposition de nos deux Pieds Nickelés, une photo de 1915, de ce camp pendant la guerre 14/18, issue de la BNF.

Après les lieux, nous avons des noms :

Le père Delacommune, curé de Bedeau, de 1956 à 1958.
- M. Fabrice Riceputi, nous explique que c’est sans doute le curé de Bedeau, qui aurait envoyé les deux négatifs.
- Pourtant, aucune trace de négatifs dans les archives de la commission de sauvegarde !!!!!
M. Jeanl Suaud, séminariste appelé.
- Il déclarait avoir été témoin,
  dans l’exercice de ses fonctions d’infirmier, de tortures, notamment à l’électricité, et de deux décès des suites immédiates de la torture.
- Plus tard, lors de la médiatisation des viols par l’armée français en Algérie,
  il déclarera avoir soustrait un jeune kabyle à la vindicte sexuelle de ses compagnons d’armes.
Dans un livre de 2003, Alain Savary, le refus en politique,
nous retrouvons nos deux compères Delacommune et Jean Suaud, Et, de bien entendu, ….. La Torture.
Le 9° Hussards était un régiment de chars, et avec des chars, il très très difficile de faire des prisonniers.
Quand on consulte les photos
prises par les hommes de ce régiment, on découvre un plateau assez désertique où était situé le PC du 9° Hussards à Crambel.

Après avoir consulté toutes les photographies des lieux d’implantation du 9° Hussards,
pour tenter de découvrir ce site de torture, j’ai fini par regarder plus attentivement les deux photos estampillées « Commission de Sauvegarde ».

Dans ces deux photos, c’est les explications de notre historien, sur les risques encourus par le reporter en herbe, qui m’ont intrigué.

Pourquoi construire un mur de plus de 60 cm d’épaisseur, et de plus de 2 mètres de hauteur, à quelques centimètres du toit de la maison voisine !!!!!

Si dans les photos estampillées J-P Charbonnier tortures, il a été très facile de démontrer qu’ André Gazut était le père de ces photos truquées,
là, je n’avais rien d’autre que ces deux photos.

Il m’est arrivé pour des besoins esthétiques,
d’améliorée une photo, pour la rendre plus présentable, mais il est impossible de masquer ces modifications.
J’ai donc agrandi ces deux photos.
Surprise, l’énorme mur n’était plus très droit.

Bizarre, vous avez dit bizarre.

Alors, j’ai regardé ces deux photos, avec un logiciel qui analyse les pixels des photographies.
Deuxième surprise, les pixels du mur étaient différents de ceux du reste de la photo.
Pour les Pieds Nickelés, voici le résultat de l’analyse.
Sans commentaire. .

Epilogue :

La médiatisation de la torture devient une spécialité du Journal Le Monde à partir de 1990, et durant les premières années de l'an 2000.
La spécialiste de l'époque était Florence Beaugé, l'article le plus usité, est le poignard estampillé, Jean-Marie Le Pen. 1° REP, en 2003.
Pourtant, il nous faudra attendre 2012, et l'anniversaire du 19 mars, pour retrouver une compilation, du journal Le Monde, intitulé :
Bizarre, vous avez dit bizarre.
- Mais dans l'article du 3 décembre 2000, il n'y avait pas de photos, et surtout Jean Planchais est mort en 2006.
- Il est impossible que ces deux photos aient été prises en 1957, car en 1957 les logiciels de retouche de photos n’existaient pas ....

Quelques semaines plus tard,
un nouveau miracle faisait la Une de la revue Paris-Match, des photos de tortures estampillées Jean-Philippe Charbonnier.

L'auteur de ce miracle, André Gazut, avec sans doute la complicité du gouvernement socialiste de M. Hollande, transmettra ces photos à la BNF.

Demain, notre président ira sans doute demander pardon, au nom de la France,
pour ces actes de tortures, réalisés sans doute par les descendants du Comité de résistance Spirituelle, ou plus simplement par des anticolonialiste. ....