Le journaliste nous présentait le bilan de la nuit du mercredi 4 janvier 1958.
« Parmi ces derniers, outre trois chefs de kasma, se trouve le chef régional du FLN pour la banlieue nord de Paris, M. Mohammed Gafir, vingt- huit ans, ajusteur... »
Le journaliste nous précise, que la DST à saisie une somme de 700.000 francs, et des documents sur les collectes effectuées pour le FLN, portant sur une somme de dix millions de francs.
Aucun doute possible en 1957, M. Ghafir Mohammed était responsable de la zone Nord de Paris, c'est à dire Clichy, Saint-Ouen, Aubervilliers.
Mais, c'est dans les années 2000, que ses récits divergent.
Je vois déjà les Pieds Nickelés, spécialistes du copier/coller, j'ai nommé la LDH, les 4ACG, les comiques de la Fnaca, sans oublier les deux prophètes de la Guerre d'Algérie, Raphaëlle Branche, Benjamin Stora, et leurs apôtres, sautés comme des cabris.
Le Monde du 11 janvier 1958.
Il nous faudra attendre 1962, et 1963, pour retrouver notre cher Ghafir, dans le livre de Patrick Kessel et Giovanni Pirelli, « Lettres de la rébellion Algérienne », publie en français par l’inévitable Maspero. (Il existe une version italienne).
Ce sont des lettres adressées à diverses personnalités, avocats, ministres, président de la république, par des membres du FLN, détenus dans les prisons, ou camps français.
Donc, une lettre datée du 9 novembre 1958, écrite d’après ce livre, par M. Mohamed Ghafir, détenu à la prison de Fresnes, a été adressée au Garde des Sceaux, M. Michel Debré.
Je n’ai pas vérifié, si cette lettre à bien été envoyée au Garde des Sceaux.
Mais, effectivement, le 29 octobre 1958, les leaders du FLN, entament une grève de la faim, par solidarité avec M. Rabah Bitat.
Ils étaient accompagnés dans leur grève par M. Salah Louanchi, et quatorze codétenus anciens responsables du FLN de France.
On trouve la trace d’une rencontre, le jeudi 20 novembre 1958, du directeur de la prison de la Santé, avec le garde des sceaux, au sujet de la grève des membres du FLN détenus.
Un extrait du livre, concernant cette lettre de Mohamed Ghafir.
« Les détenus politiques FLN de la prison de Fresnes, ainsi que tous les détenus politiques algériens en général, signent cette lettre pour porter à votre connaissance les faits suivants…...
Tous les détenus algériens de la prison de Fresnes, politiques et non politiques, observent une grève de la faim de 48 heures du 9 au 11 novembre 1958. »
Ensuite, il faudra attendre 2009, pour avoir un premier livre.
Enfin, le 17 octobre 2011, le couronnement suprême, avec la présence du futur président motorisé, François Hollande, et l’officialisation du massacre du Pont de Clichy, si on en croit la version du policier Paul Rousseau, plus de cent morts, car le pont, d’une longueur de 368 mètres, était couvert de sang.
Notre futur président/motard, le 17 octobre 2011, sur le pont de Clichy.
Les quatre Pieds-Nickels ne savent peut-être pas, qu’ils sont sur un pont construit en 1975 !!!
Notre futur président/motard, le 17 octobre 2011, est venue faire la génuflexion sur le Pont de Clichy, pour demander pardon au 200, 300 ou 395
morts/noyés algériens, que l’on a jamais retrouvés, en présence du Secrétaire d’état Algérien, chargé de la communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah.
François Hollande a déposé une gerbe, en présence de l'historien Benjamin Store et de son conseillé Faouzi Lamdaoui, il était accompagné par les deux maires PS, M. Gilles Catoire pour Clichy la Garenne, et M. Sébastien Piettrasanta pour Asniéres sur Seine.
Il semblerait que notre bonimenteur Paul Rousseau était lui aussi présent sur ce pont. Il sera décorait de la médaille d’honneur de la ville de Clichy, et de la médaille du mérite Algérien.
En cette année 2011, la revue de la mémoire algérienne, nous présente :
En page 12 de sa revue, plusieurs pages sur cette répression, qu’elle qualifie de
« la plus dure répression d’une manifestation en Europe contemporaine. »
Les pages 13 à 18, nous présentent la liste des sévices et des tortures de la méchante police du préfet Papon, incrémentées de photos usitées depuis le 18 octobre 1961.
Les pages 19 et 20, nous présente deux rapports d’informations, rédigés par des militant du FLN, sur le 17 octobre 1961.
Un du 22 octobre, le second du 17 octobre, il porte un numéro d’enregistrement : 11221
Page 21 et 22, contient le fameux tract anonyme, daté du 31 octobre, attribué
à un groupe de policiers républicains, mais en réalité, rédigé par le militant communiste le faussaire, Emile Portzer, il évoque :
les dizaines de cadavres jetés dans la Seine,
les pendus du bois de Vincennes,
les Algériens arrosés d’essence et brûlés,
les trente Algériens abattus et jetés dans le canal Saint Denis,
les cadavres enterrés dans les fosses communes par la police,
les enterrements clandestins par la famille,
les corps jetés par avion dans la mer.
La page 23 nous présente l’un des « architectes » du 17 Octobre :
M. Mohamed Zouaoui, nom de code « Maurice », arrêté le 10 novembre 1961.
Enfin, en page 25, nous retrouvons notre Mohamed Ghafir !!!
Extrait de la page vingt-cinq de la revue de 2011.
Lors du procès Papon, le créateur du trac des Policiers Républicains, du 31 octobre 1961, déclarait :
« Ce sont une dizaine de copains résistants du SGP qui m'ont donné ces témoignages, et m'ont fait des rapports.»
Pourtant dans ce tract, on ne trouve aucune trace de ce massacre sur le Pont de Clichy, décrit avec moult détails, par le policier Paul Rousseau, du syndicat S.G.P.
Revenons à notre bonimenteur, Mohamed Ghafir, décoré de la médaille d'or de la ville de Clichy-la Garennes, par un clown socialiste, maire de cette ville en 2011, et partisan du massacre.
Dans cet interview, Mohamed Ghafir, nous sort de son chapeau, la fable de Jean-Luc Einaudi, sur l'organisation de cette manifestation, débutant le 6 octobre, en liaison très étroite avec Cologne?
Il nous donne le nombre de policiers et gendarmes mobilisés par Papon, environs 8500, pour tout Paris et sa banlieue.
Il nous parle des arrestations, aux portes de Paris, ainsi que dans les bouches de métro.
A la question posée par « Mémoria » : Et ceux qui avaient pu rejoindre les grandes artères ?
Mohamed Ghafir, sans brocher déclare :
« Alors certains furent massacrée au Pont de Neuilly par les policiers qui s'étaient déchainés sur eux, les assommaient à coups de cross et de manches de pioche et les jetaient dans la Seine. Aucun homme n'avait pu échapper aux brutalités policières.
Sur certains ponts, les policiers avaient même pris le temps de ligoter des Algériens avant de les jeter dans la Seine...
D'autres manifestants furent pendus à l'aide de fil de fer au niveau du bois de Boulogne et de Vincennes.
D'autres furent aspergés d'essence et brûlés vifs dans des terrains vagues à Paris.
En un mot, c'était atroce... »
Je rappelle à M. Mohamed Ghafir, que plus de 90% des 7.500 manifestants arrêtés le 17 octobre, l’ont été passivement, certains journaux écriront avec complaisance !!!!.
Revue Memoria Octobre 2011.
Arrive ensuite la question de Mémoria : Quand les responsables de la Fédération avaient-ils découvert l'ampleur de la répression :
« Dans la nuit du 17 octobre , à l'instar de tous les cadres de l'organisation..... «
Je vous laisse savourer la suite de la réponse de Mohamed Ghafir sur la photo ci-dessous !!!!!
A la place de notre bonimenteur Mohamed Ghafir, j'aurais simplement jeté les rapports dans la Seine, ils auraient eux aussi disparus.
Revue Memoria Octobre 2011.
Le responsable de la zone Nord de Paris du FLN, Mohamed Ghafir aurait-il menti !!!
La prochaine étape, des communistes, c’est le massacre d’Etat contre ses pauvres Algériens victimes des méchants policiers de Maurice Papon.
Pont de Clichy Ile des Ravageurs 1958
Epilogue.
Le 24 avril 1962, le journal Le Monde titrait :
Les corps des enfants disparus d’Asnières repêchés dans la Seine.