Alors, voici, les premiers témoignages de ce futur génocide d'Algériens.
- Le titre de cet article, publié dans la revue de Vidal-Naquet, Témoignages et Documents, en 1959 :
Trois Algériens Torturés dans les locaux de la DST à Paris.
- Qui deviendra, grâce à deux communistes, Paulette et Marcel Pèju, « La Gangrène », livre saisi en juin 1959,
mais, paru dans le supplément du N° 14 de Témoignages et Documents, et dans la presse Pro-FLN.
Article de Témoignages et Documents 1959.

- Il s'agit de trois Algériens, étudiants et héros de la « guerre de Libération ».
- Khebaili Moussa, vingt-six ans, élève à l’école des travaux publics, qui témoigne de la Prison de Fresnes.
- Mustapha Francis, vingt-neuf ans, étudiant en chirurgie dentaire, qui témoigne depuis l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
- Boumaza Béchir, trente et un ans, représentant, qui témoigne de la Prison de Fresnes.
- Quand est-il exactement de ces témoignages de torturés !!!!.
- Mais en réalité, ils étaient sept, à ce trio figurant dans les colonnes de Témoignages et Documents, il faut ajouter les témoignages de :
- Abdelkader Belhadj
- Hadj Ali
- Khider Seghir
- Benaïssa Souami, vingt-sept ans, étudiant en science politique......
- Mais, en 1958, il n’y avait pas de police auxiliaire à Paris, alors, dans ce livre « La Gangrène »,
c’est la D.S.T, son chef Roger Wybot, et le directeur de la Sureté National, M. Verdier qui torturaient « les Héros Algériens ».
Extrait du supplément N° 14 de Témoignages et Documents 1959.

- Les Harkis à Paris.
- Cette police auxiliaire qui chaque jours, arrêtait un certain nombre de tueurs et de militants du FLN, découvrait des caches d'armes,
récupérait un certain nombre de millions escroqués par le FLN, sur le salaire des travailleurs Algériens de la région parisienne,
et qui tombait sous les balles des tueurs du FLN, comme leurs « collègues » de la police parisienne.
- Chronologie de cette mystification.
- 1958.
- 25 octobre 1958.
- De son « paradis » doré du Vatican, le cardinal Gerlier, archevêque de Lyon déclarait dans le journal Le Monde :
« Des échos qui me reviennent de maints côtés, des lettres que je reçois malgré mon éloignement .....».
- Le titre de cet article : Le Cardinal Gerlier déclare qu'il a eu connaissance de sévices commis sur des Nord-Africains.
- 10 Décembre 1958.
- Arrestation de quatre étudiants à Lyon dont deux neveux de Fehrat Abbas, le chef était Merriane Aguercif, 23 ans.
- 12 décembre 1958.
- Le journal Le Monde publie :
La D.S.T. vient de mener avec succès une série d'opérations dans les milieux des dirigeants du FLN en métropole.
- Quinze individus ont été arrêtés et inculpés par MM. Batigne et Perez.
-
Les uns étaient des responsables fédéraux à échelon national.
- Les autres appartenaient à l'état-major de la wilaya n° 3.
-
Les derniers étaient des étudiants qui avaient reconstitué l'U.G.E.M.A, dissoute.
- Parmi les responsable fédéraux se trouve Mustapha Francis, 29 ans, demeurant 10 rue du Docteur Tenine, à Gentilly.
Il n'est autre que le frère d'Ahmed Francis, « ministre » des finances dans le « gouvernement algérien » en exile.
- Je ne sais pas, si Mustapha Francis avait un poste, aussi important que l'indiquait le journal Le Monde, mais ce qui est sûr,
c'est que le « Grand Chef » de la wilaya parisienne était Boumaza Béchir, car, chez lui, la D.S.T. découvre le rapport des « activités »,
exprimé en millions de francs, du raquette de la mafia du FLN.
- Parmi les arrestations figure Moussa Khebaili.
- 18 décembre 1958.
- Le journal Le Monde publie : M. Wybot quitterait la D.S.T.
-
22 décembre 1958
-
Le journal Le Monde publie :
Deux Algériens arrêtés le 4 décembre se plaignent d'avoir été torturés.
- Maitres Jacques Verges et Marie-Claude Radzjewski, avocats de Mustapha Francis et de Moussa Khebaïli,
qui ont été arrêtés le 4 décembre à Paris, par la D.S.T., ont saisi la commission de sauvegarde.
- 30 décembre 1958.
- M. Patin, président de la Commission de sauvegarde, demande au procureur général ouverture d'information
sur les plaintes de trois musulmans algériens......
Le train de « La Gangrène » était sur les rails .......
Pourtant le 13 Mai 1958, était encore présent ..... Alger Juin 1958.

- Il est incontestable de ces deux premières semaines de décembre 1958, ont été riches en évènements !!!!!
- Le 1 décembre 1958.
- Une nouvelle assemblée a vu le jour, avec un gros bataillon de députés de l’Union pour la Nouvelle République. (UNR).
-
Le 6 décembre 1958.
- Un article du brillant Claude Bourdet, titrait : « Le Fascisme par la Loi !!!
-
C'est la bataille pour le Perchoir à l'Assemblée Nationale, M. Chaban-Delmas tient la corde.
-
Petit voyage en Algérie, pour De Gaulle, juste avant sa candidature au poste de Président.
-
A Touggourt, le futur président déclare :
« Ah, les attardés de la guerre civile, qu'ils comprennent, que la page des combats est
tournée,
et, maintenant que c'est la page du progrès, de la civilisation et de la fraternité retrouvée.
Que c'est la page des hommes. »
- A Alger, l'ambiance des journées de Mai 1958, a été refroidie.
- Le 8 décembre 1958.
- Nouvelle allocution du cardinal Gerlier à la basilique de Fourvière.
- Le 12 décembre 1958.
- Le départ d'Algérie, du général Salan, est officialisé.
- Les policiers de la D.S.T. arrêtent à Paris, quinze individus, parmi eux figure, Mustapha Francis, le frère de M. Ahmed Francis,
membre du gouvernement algérien en exile.
- Les juges d'instruction MM. Batigne et Perez les ont inculpés ce même jour......
- Parmi les changements de ces premiers jours de décembre 1958,
figure entre autres, le remplacement de M. Roger Wybot Roger, par un préfet, M. Gabriel Eriau, assisté de M. Pierre Sirinelli.
- Sans être un grand journaliste,
on découvre que Mustapha Francis, un des coauteurs de « La Gangrène », n’a pas pu être torture du 4 au 12 décembre dans les locaux de la DST à Paris,
puisqu’il a été arrêté le 12 décembre 1958 dans la journée.
Albert Camus 19588.

-
- 1959.
- 21 juin 1959, Les Editions de Minuit publient La Gangrène, qui est immédiatement saisi.
- 25 juin 1959.
- La ligue des droits de l'homme, le Comité Maurice Audin, le Centre de Landy organisent « une réunion », contre la torture et la paix en Algérie !!!
- 30 juillet 1959, Les quatre auteurs de la gangrène sont confrontés aux policiers qu'ils accusent de tortures.
- 31 juillet 1959, La 12e chambre correctionnelle a rendu son jugement dans l'affaire des étudiants algériens :
Douze prévenus sont relaxés.
Quatre sont condamnés pour collusion avec le FLN.
- 9 Août 1959.
- Le juge d'instruction M. Batigne signe l'ordonnance de non-lieu dans l'information contre X, ouverte le 30 décembre 1958,
sur l'initiative de la Commission de Sauvegarde, à propos des sévices relatés dans « la gangrène », six mois plus tard.
- Trois informations ont été ouvertes :
- La première contre les auteurs de la gangrène, et Abdelkader Belhadj, 31 ans, étudiant en sciences.
- La deuxième vise France-Observateur pour ces articles consacrés à la gangrène.
- La troisième contre Témoignages et Documents qui a reproduit des passages.
Article du journal Le Monde du 27 Mai 1961.

- En Juin 2005.
- Notre brillante journaliste du Monde, madame Florence Beaugé, le 19 juin 2005, titre dans Le Monde :
Trois questions à Bachir Boumaza.
- Elle se rend à Alger.
- Son article commence ainsi :
«
Vous avez été ministre et président du Sénat algérien.
Votre nom est lié à un livre, « La Gangrène », dans lequel vous racontez les tortures à l’électricité et
à l’eu que vous avez subies, en 1958, en plein Paris, dans les locaux du ministre de l’intérieur. »
- Puis suit trois questions :
- Que pensez-vous de la polémique déclenchée par la loi du 23 février 2005 conseillant un enseignement positif de la colonisation.
- Que faudrait-il pour que le peuple algérien panse les blessures de la colonisation.
- Les vérités de l'Algérie et de la France arriveront-elles un jour à se rejoindre.
-
Pas une seule question sur la véracité des tortures de 1958 !!!!
-
Madame Florence Beaugé, est aussi brillante que celui qui souffle à l'oreille du président Macron.
Article du journal Le Monde du 19 Juin 2005..