Fin Octobre 2021, suite « aux crimes inexcusable de la République, commis sous l’autorité du préfet Maurice Papon », comme nous le racontait notre brillant président historien Emmanuel Macron, de nombreux « français » se sont interrogés, sur le bilan, ou plutôt les bilans, du « massacre virtuel », par la police du Préfet Maurice Papon, le 17 octobre 1961 à Paris.
Parmi ces français, nous avions un Sylvain, qui ne comprenait pas, que 60 ans plus tard, les médias puissent proposer pour cette même soirée, un nombre de morts, allant de « plusieurs dizaines », selon l'AFP, ou France Info, passant par « au moins 120 », pour Le Monde, la Croix, Le Parisien,le JDD, Midi Libre, Le Télégramme, Europe 1, et, se terminant par « plus de 200 » pour Libération et l’Humanité.
La photo d'un communiste prise en Octobre 1961.
Les deux journalistes de CheeckNews, répondant à Sylvain, lui précisent, qu’après « une sanglante répression » de l'ancien président et motard de 2012, j'ai nommé François Hollande, en 2021, notre brillant président / Historien est allé plus loin.
Le 16 octobre 2021, Le président Macro, a été demandé pardon, aux X noyés de la Seine, il nous dit :
« Outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines furent tués, leurs corps jetés dans la Seine. De nombreuses familles n’ont jamais retrouvé la dépouille de leurs proches, disparus cette nuit-là. Le Président de la République rend hommage à la mémoire de toutes les victimes. »
Il ajoute :
« Il a reconnu les faits : les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République. »
Nos deux journalistes précisaient :
« Mais certains chiffres qu'on a pu lire ce week-end traduisent aussi souvent, des fautes ou raccourcis.
Une erreur a ainsi conduit de très nombreux médias à confondre le décompte des tués de la seule nuit du 17 octobre avec le recensement des victimes algériennes des violences policières sur l'ensemble des mois de septembre et octobre 1961. »
Pourtant à la lecture du discours du Président le 16 octobre 2021, il n’y a aucun doute possible :
« Outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines furent tués, leurs corps jetés dans la Seine. De nombreuses familles n’ont jamais retrouvé la dépouille de leurs proches, disparus cette nuit-là. .... »
Comme c’est étrange !!!
Discours de Claude Bourdet, lors de la réunion extraordinaire du 27 octobre 1961 .
Notes :
Les cinquante morts de la cour d’isolement de la Cité, plus une grande partie des balles tirées à bout portant.
C’est au moins 60 morts !!!!!
Quel sacré menteur, ce Claude Bourdet !!!
Revenons à nos deux journalistes.
Pourtant dans la suite de l'article, nos deux journalistes, nous expliquent clairement, que le premier chiffre donnait le 5 Mai 1998, par le journal Le Monde, de 32 morts, est une mauvaise interprétation du rapport du conseiller d'Etat Dieudonné Mandelkern.
Ils nous précisaient :
« Le chiffre réel est les 7 morts officiers, plus ceux que l'on a jamais retrouvé, car on n’a pas cherché assez loin, autour du département de la Seine de 1961. »
Note :
Dans l’article du Monde du 5 Mai 1998, le journaliste Philippe Bernard, précisait que trente-deux morts n’était pas le chiffre réel, mais le calcul des 7 morts, ajoutés au 25 cas étudiés en détail par les membres de la commission, en citant la phrase du conseiller d'Etat Dieudonné Mandelkern :
« A supposer que l’on ajoute au bilan officiel de sept morts, la totalité des vingt-cinq cas ….. ».
Mais le titre de la Une avait déjà fait son œuvre :
« Selon le rapport Mandelkern, trente-deux personnes ont été tuées dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961. »
La Une du journal Le Monde du 5 Mai 1998.
Deux paragraphes plus loin, nos deux journalistes, nous parlent, du Rapport de M. Jean Géromini, commandé par le premier ministre, Lionel Jospin, et Madame Elisabeth Guigou, le 3 juin 1998, pour faire plaisir au MRAP et à SOS Raciste, qui contestaient le rapport Mandelkern, et avaient estimé que le compte n’y était pas !!! .
Ils nous précisent, et je vais les cités :
« Un autre rapport, également commandé par Lionel Jospin et Elisabeth Guigou, avait lui aboutit en 1999 au bilan de 48 Algériens, « victimes de violences ayant entrainé la mort », au cours des manifestations des 17 et 18 octobre 1961. Son auteur Jean Géromini. »
Et surtout sa fameuse phrase accusant la police du Préfet Maurice Papon ::
« Il existe, en effet, de fortes présomptions, que les corps découverts à Versailles et Pontoise aient été immergés à Paris. »
Incroyable !!!
Les corps des Algériens, auraient franchis les quatre barrages éclusés à aiguilles, situés à Suresnes, Chatou, Bougival, et, Andrésy, pour s'arrêter à Pontoise ou Versailles !!!!!
Continuant leur « énumération », ils nous citent, les chiffres de l’historien anticolonialiste, M. Emmanuel Blanchard, qui évoque, « plusieurs dizaines de morts le 17 18 19 octobre et sur la période Aout à début novembre, au moins une centaine, qui est une estimation minimale. »
Il conclut par :
« On est sur la répression la plus meutriére en Europe de l'Ouest depuis la Seconde guerre mondiale. »
Puis, arrive le chiffre des 120 morts, qui provient de l'Elysée.
Il concerne les mois de septembre et octobre 1961, en spécifiant que le 17 et le 18, concentrent à l'évidence l'essentiel de ce bilan.
Enfin, le chiffre de 200 morts est attribué au journal Libération, qui évoque des centaines de morts pour la seule journée du 17 octobre 1961, cité par Jean-Luc Einaudi, et plus ou moins officialisé par Benjamin Stora, qui évoquait, « plus d'une centaine de morts. »
Nos deux journalistes interrogeant le prophète Benjamin Stora, sur ces 200 morts, ont reçu la réponse suivante :
« Je me suis trompé en parlant des 200 tués le 17 octobre. »
Et il renvoie les deux journalistes au bilan du rapport Mandelkern.
I.M.L. Octobre 1961
Ce qui m'étonne dans tous ces articles de presse, publiés à l'occasion de la repentance de notre Président Historien, Emmanuel Macro, c'est une absence totale, des tueurs du FLN, qui séviraient à Paris et dans le département de la Seine, durant ces mois de Septembre et Octobre 1961.
En région parisienne, entre le 23 octobre 1958 et le 31 décembre 1961, les attentats et les attaques de postes de police ont fait 1 290 tués et 1 386 blessés dans la population « algérienne ». Ce qui nous donne une moyenne de 34 tués par mois !!!!
Pour la période de janvier 1956 à mai 1962, le total général est de 1 424 tués et 3 127 blessés, incluant Algériens, policiers et civils métropolitains.
Revenons au rapport Mandelkern.
Les deux morts du 17 octobre, retrouvés après 22 heures à Puteaux, et inscris à IML le 18 octobre, ne font pas partis des 25, pourtant, il aurait été très honnête d'indiquer qu'ils avaient été tués par des balles de 9 millimètres, très utilisées par les tueurs du FLN.
Ce qui aurait ramenait le chiffre officiel pour le 17 octobre 1961, à un seul et unique mort : Guy Chevalier.
Prenons dans les entrées à l'IML, la journée du 19 octobre :
Entrées à IML 7 corps parmi lesquels figurent les cinq FMA, qui ont fait l'objet d'une étude poussé par la commission Mandelkern.
1 : Ce FMA aurait quitté brusquement son poste de travail le 17 10 61 à 12 h. il n'est pas revenu l'après-midi..
2 : Ce FMA aurait disparu après sa sortie de l'usine à Courbevoie, le 17.10 à 17h
3 : Ce FMA a été repêché dans la Seine à hauteur du pont d'Argenteuil, là où il habitait.
Son dossier médical précise qui souffrait de troubles mentaux.
4 : Ce FMA tué par balle et immergé dans la Seine, a été retrouve avec les papiers d’un autre FMA, qui accusera plus tard,
la police de séquestration. Son identité a été révélée qu'après plusieurs semaines d'enquête.
5 : FMA Inconnu, repêché dans le canal Saint Denis. Aucun élément n'a permis d'élucide les raisons de sa mort.